Pastorale universitaire : les jeunes ont besoin de témoins

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Communiqué final du Congrès européen

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Pour communiquer le Christ aux étudiants, nul besoin « de professeurs ni de maîtres, mais plutôt de témoins qui soient en mesure de montrer la cohérence entre ce qu’ils prêchent et ce qu’ils vivent » : c’est la conclusion des délégués de pastorale étudiante de 18 Conférences épiscopales d’Europe, réunis en Congrès en Pologne, à Lodz, du 16 au 19 avril 2015, sur le thème « Être et devenir responsables dans la vie ».

Dans un communiqué final, les participants soulignent que « la période universitaire est en même temps une période d’épreuves et une opportunité pour l’étudiant universitaire ».

Face à « la culture liquide » actuelle, qui « ne facilite pas la prise de responsabilités car elle ne conduit à aucune forme de stabilité dans leur vie », il revient aux personnes engagées dans la pastorale universitaire « de faire éclater la bulle » où « l’étudiant est souvent emprisonné « dans la trinité du je, du moi et du soi-même » ».

Il s’agit « d’ouvrir les esprits et les cœurs des étudiants à la transcendance, à l’Évangile de Jésus » afin d’aider les jeunes à « sortir de l’auto-référentialité pour naviguer en pleine mer, pour affronter les insécurités de la vie et apprendre à naviguer sur les flots et le courant de l’existence ».

La note rapporte les « mots clés » qui peuvent inspirer l’activité de ceux qui travaillent au service du monde universitaire :

– Accompagnement: l’éducateur ne doit pas fournir des réponses immédiates, mais il doit plutôt aider l’étudiant à entendre la ‘réponse’ qui se développe déjà dans son cœur ; à laisser la place à l’écoute de sa conscience. En ce sens, il ne faut pas que l’éducateur sache seulement ce que dit l’Église concernant certains sujets, mais il doit également savoir expliquer la raison de certaines affirmations.

– Communauté – foyer: les participants ont souligné l’importance de faire en sorte que les aumôneries universitaires deviennent un « foyer » pour former des chrétiens adultes, afin qu’ils puissent vaincre la solitude dans laquelle ils sont souvent plongés. L’internat universitaire ouvre à une véritable responsabilité personnelle et à la socialité ; il permet d’entrer dans la vie de façon autonome et adulte.

– Témoignage: pour communiquer le Christ comme présence vivante dans la vie des étudiants, pour que l’on puisse montrer que l’Évangile peut rencontrer et interagir avec la vie des jeunes et pour éviter que la foi ne soit perçue comme une «dimension abstraite de la pensée» qui semble n’avoir rien à voir avec la vie et avec la réflexion académique, il n’y a pas besoin de professeurs ni de maîtres, mais plutôt de témoins qui soient en mesure de montrer la cohérence entre ce qu’ils prêchent et ce qu’ils vivent. Les jeunes universitaires ont besoin d’authenticité.

Ils concluent : « la responsabilité, dans un milieu chrétien, est toujours comprise comme responsabilité pour soi-même, pour l’autre et à l’égard de Dieu. Seule cette responsabilité vécue avec cohérence témoigne le peuple de la vie qui peut faire face à la culture de la mort ».

Durant la rencontre, les participants ont visité le seul camp de concentration nazi pour enfants polonais et le musée « Radegst » consacré à l’extermination des Juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Les travaux se sont achevés le dimanche 19 avril, par la célébration eucharistique présidée par le cardinal Zenon Grocholewski, préfet émérite de la Congrégation pour l’éducation catholique, avec la communauté locale dans la cathédrale de Lodz.

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ZENIT Staff

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