Passau se prépare à fêter la Nativité de la Vierge Marie à Altötting

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Une procession qui remonte à 1683

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ROME, Mercredi 6 septembre 2006 (ZENIT.org) – Mgr Wilhelm Schraml, évêque de Passau, le diocèse où se trouve le sanctuaire d’Altötting, présent aujourd’hui à l’audience du mercredi, place Saint-Pierre, vient de bénir, hier, 5 septembre, la chapelle de l’adoration du Saint-Sacrement d’Altötting dont le premier visiteur illustre sera Benoît XVI.

L’évêque y guidera une procession vendredi, 8 septembre, pour la fête de la Nativité de la Vierge Marie : pour l’adoration du Saint-Sacrement, l’ostensoir sera placé sur une réplique de la « Colonne de Marie » de Munich, décorée de lapis-lazuli et d’agate, et due à l’artiste Max Faller.

Benoît XVI a lui-même évoqué cette prochaine fête de Marie dans sa salutation en Croate en disant : « Avant la fête de la Nativité de la bienheureuse Vierge Marie, prions afin que notre vie aussi, grâce à une renaissance dans la foi, soit un joyeux service de Dieu ».

A Passau, cette fête s’accompagne traditionnellement, depuis 1683 d’un pèlerinage à pied qui partira dès 12 heures. Elle est liée à la fête du Saint-Nom de Marie, le 12 septembre.

A peu près un siècle après la défaite de Lépante (1571), les Turcs tentèrent en effet de passer en Europe occidentale par voie de terre en 1683. Mahomet IV avait remis l’étendard de Mahomet à Kara Mustapha au début de 1683, en lui faisant jurer de le défendre au prix de sa vie si nécessaire.

Le grand Vizir était fort de 300.000 hommes et se promettait de prendre Belgrade, Buda, Vienne, de déboucher en Italie et d’arriver à Rome, à l’autel de saint Pierre.

En août 1683, un Capucin italien et grand mystique, le bienheureux Marco d’Aviano, était nommé grand aumônier de toutes les armées chrétiennes. C’est lui qui redonna courage à Vienne et réussit à convaincre le roi de Pologne de venir secourir la ville avec ses 40.000 hommes.

La ville était assiégée depuis le 14 juillet et sa reddition était une question d’heures. Le rapport de force n’était pas en faveur des troupes chrétiennes, mais Vienne se confiait à l’intercession de la Vierge et l’image de la Vierge était sur tous les étendards.

Sur le Kahlenberg qui domine la ville au nord, le P. Marco célébra la messe, servie par le roi Sobieski devant l’armée disposée en demi-cercle. Le Capucin prédit une victoire inouïe. Et au lieu de terminer en disant les paroles liturgiques : « Ite missa est », il cria : « Ioannes vinces ! » « Jan vaincra »!

Les troupes conduites par le roi de Pologne Jean III Sobieski et le duc Charles de Lorraine attaquèrent les Ottomans à l’aube du 11 septembre. Un soleil splendide éclairait les deux armées dont dépendait le sort de l’Europe. Les cloches de la ville sonnaient depuis le matin. Les femmes et les enfants priaient dans les églises, implorant l’aide de la Vierge Marie. Et le soir, l’étendard du grand vizir était tombé aux mains de Sobieski.

Le lendemain, il fit son entrée dans la ville en liesse, et vint assister à la messe et au Te Deum en l’église de la Vierge de Lorette à laquelle il attribuait la victoire.

Le pape Innocent XI aussi attribuait cette victoire à l’intercession de la Vierge. C’est en ex voto qu’il institua alors la fête en l’honneur du Saint Nom de Marie.

La fête fut étendue à toute l’Eglise le 25 novembre 1683, et la Nativité de Marie fut fixée au dimanche suivant. C’est le pape saint Pie X qui a fixé la date au 12 septembre, jour anniversaire de célébration de la victoire.

La fête du Saint-Nom de Marie avait disparu du calendrier romain en 1970 mais a été rétablie à cette date par le pape polonais, Jean-Paul II.

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ZENIT Staff

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