Pas de saine laïcité sans repères éthiques fondamentaux, déclare Benoît XVI

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Nouvel ambassadeur de la République de Saint-Marin

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ROME, Jeudi 13 novembre  2008 (ZENIT.org) – Pas de saine laïcité sans repères éthiques fondamentaux, a fait observer en substance Benoît XVI dans son message au nouvel ambassadeur de la République de Saint-Marin, M. Sante Canducci, qui lui a présenté ce matin ses lettres de créance.

Benoît XVI a souligné combien la foi chrétienne imprègne la « vie » et « l’histoire » de la population et des institutions de cette petite république au territoire enclavé en Italie du Nord-Est, entre les Marches et l’Emilie-Romagne.

Elle couvre un territoire de 61 km², soit 6,7 fois moins que la principauté d’Andorre, la principauté de Monaco représentant de son côté 2,5 km², et elle est peuplée par quelque 28000 habitants. C’est la seule commune d’origine médiévale qui ait échappé à l’unité italienne.

« Une saine laïcité de l’Etat implique, a fait observer le pape, que chaque réalité réponde à ses normes propres, qui ne doivent toutefois pas négliger les principes éthiques découlant de la nature même de l’homme et renvoyant en dernier lieu au Créateur ».

Le pape a invité la société civile et religieuse à « écrire ensemble une nouvelle page de progrès et de civilisation, qui reconnaisse le rôle indispensable de chaque famille dans l’éducation des nouvelles générations ».

« Le but ultime de tout engagement personnel et communautaire doit demeurer la recherche du vrai bien-être des gens, et la réalisation d’une société accueillante et attentive aux besoins de chacun », a fait observer le pape.

Le pape voit dans ces « siècles d’histoire civile et religieuse » un « précieux héritage » à faire « fructifier » grâce à la fois au « progrès de la science, des techniques et de la communication », et ceci « au service du bien de l’humanité ».

Surtout Benoît XVI a fait observer que « détacher la vie publique actuelle des valeurs traditionnelles serait s’engager dans une impasse ».

Et pour éviter cela, le pape a recommandé de « redéfinir le sens d’une laïcité » qui défende « la distinction et l’autonomie des différentes composantes de la société » et qui garantisse leurs « compétences spécifiques » dans le cadre de « responsabilités partagées ».

Et lorsque les pasteurs de l’Eglise en appellent aux « principes éthiques fondamentaux enracinés dans le patrimoine chrétien de l’Europe », ils n’ont en vue, a assuré le pape que « la défense de la dignité absolue de la personne » et « le vrai bien de la société ».

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ZENIT Staff

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