Paris : Mgr Marchetto au Congrès de l’association des recteurs de sanctuaires

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Texte intégral de son intervention

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ROME, Mardi 19 janvier 2010 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte de l’intervention de Mgr Agostino Marchetto, secrétaire du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement, au congrès de l’Association des recteurs de sanctuaires, qui se tient à Paris du 18 au 21 janvier sur le thème : « Sanctuaires et vie diocésaine ».

1. Introduction

Je tiens à commencer ma Conférence en vous remerciant pour votre aimable invitation. Je porte aussi les salutations de Son Excellence Monseigneur Antonio Maria Vegliò, Président du Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en Déplacement, en même temps que je vous assure du soutien de notre Dicastère aux activités de votre Association des Recteurs de Sanctuaires de France. Le souci pastoral envers les pèlerinages et les sanctuaires rentre en effet, avec d’autres secteurs, dans les compétences spécifiques de notre Dicastère concernant la mobilité humaine.

On m’a demandé d’approfondir dans cette intervention le rapport entre ‘Sanctuaires et vie diocésaine’, qui constitue le thème de votre Congrès. Je trouve ce choix très pertinent, car il aborde un sujet fondamental pour la vie pastorale, dont le développement manifeste l’essence même de l’Eglise, à un préalable près.

 

2. Préalable

En effet je voudrais préciser que, à l’heure actuelle, la pendule de la montre théologique penche du côté de l’Eglise particulière, de l’Eglise locale. Ceci dit, il ne faut pas oublier l’autre mouvement de la pendule, à savoir la dimension universelle, qui, pour ainsi dire, jusqu’au Concile Vatican II, tenait le devant de la scène, peut être avec un certain excès d’abstraction, de désincarnation1. A mon avis l’invitation que vous avez adressé au Secrétaire du Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en Déplacement, d’être avec vous en ce Congrès, manifeste votre considération pour la vie de l’Eglise universelle, qui n’entre pas en contradiction avec la vie diocésaine. Sans doute, la conscience de la dimension universelle doit être présente dans vos sanctuaires, où, par surcroît, toute célébration se fait en communion avec l’Evêque de Rome et l’Evêque du lieu, comme il apparaît évident pour l’Eucharistie, source et sommet de la vie chrétienne.

 

3. L’Eglise, mystère de communion

Dans les documents du Concile Vatican II, l’une des notions-réalités centrales et fondamentales est celle de l’ecclésiologie de communion2, qui représente sans aucun doute une clé de lecture du dernier grand Concile, l’un des ses meilleurs résultats et – à mon avis – celle qui synthétise le mieux ses apports. La réflexion sur l’ecclésiologie de communion a été une des réponses données par le Concile à la question posée dès sa première session : « Ecclesia, quid dicis de te ipsa ? ». La notion de communion, maintes fois réitérée dans les documents conciliares3, « incarne et manifeste l’essence même du mystère de l’Eglise »4. Mieux encore, cette notion-réalité se trouve « au coeur de l’auto-conscience de l’Eglise »5 et elle est reçue avec gratitude par beaucoup de nos frères et sœurs qui ne sont pas en pleine communion avec l’Eglise catholique.

Au premier chapitre de la Constitution dogmatique Lumen gentium l’on contemple l’Eglise, fruit de l’économie du salut, à la lumière du mystère trinitaire, présentée comme mystère de communion, à savoir « comme un sacrement ou, si l’on veut, un signe et un moyen d’opérer l’union intime avec Dieu et l’unité de tout le genre humain »6. Dans son sein se rétablit la communion des hommes avec Dieu et entre eux, communion brisée par le pêché.

L’Eglise, née de la volonté miséricordieuse de la Trinité, a pour source et modèle les trois Personnes divines7, qui se révèlent comme communion interpersonnelle d’amour appelant tous les hommes au salut et les rendant part de ce même mystère d’amour. De cette communion trinitaire découle la communion ecclésiale, « reflet merveilleux et participation mystérieuse à la vie intime d’amour du Père, du Fils et de l’Esprit Saint »8.

Comme il a été reconnu par le Synode de Evêques de 1985, « l’ecclésiologie de communion ne peut être réduite à des simples questions d’organisation ni aux problèmes concernant le pouvoir. L’ecclésiologie de communion est le fondement de l’ordre de l’Eglise avant tout par un juste rapport entre pluralité et uniformité qui s’établit en son sein »9.

C’est dans le contexte de cette ecclésiologie de communion qu’à mon avis doit s’insérer le rapport indispensable entre sanctuaires et vie diocésaine. Ce rapport, loin de se réduire à un simple accord sur les programmes ou des actions ponctuelles, doit avoir comme horizon l’ecclésiologie et la spiritualité de communion, que l’on retrouve si souvent mentionnées par le vénérable Jean Paul II10.

En effet quel est le but de l’Eglise ? Avec Paul VI on peut affirmer que « évangéliser est, en effet, la grâce et la vocation propre de l’Eglise, son identité la plus profonde. Elle existe pour évangéliser, c’est-à-dire pour prêcher et enseigner, être le canal du don de la grâce, réconcilier les pécheurs avec Dieu, perpétuer le sacrifice du Christ dans la sainte Messe, qui est le mémorial de sa mort et de sa résurrection glorieuse »11. L’Eglise évangélise à travers les trois éléments de son identité, qui ne sont que les éléments constitutifs de l’identité chrétienne: l’enseignement des Apôtres, la prière en commun et la fraction du pain, la communion de vie et des biens (cfr. At 2,42-47 ; 4,32-35). Dès lors, l’Eglise universelle et diocésaine évangélise à travers ce qu’elle est, croit, célèbre et vit.

L’Eglise poursuit la tâche du Christ envoyé par le Père pour ouvrir tout homme au mystère trinitaire et promouvoir la communion des hommes avec Dieu et avec leurs frères, ce qui fait que communion et mission soient inséparables. La communion apparaît comme l’essence de l’Eglise et le cadre où l’on comprend son mystère et sa mission : « La communion et la mission sont profondément unies entre elles, elles se compénètrent et s’impliquent mutuellement, au point que la communion représente la source et tout à la fois le fruit de la mission : la communion est missionnaire et la mission est pour la communion »12. Par conséquent nous pouvons définir l’Eglise comme le « mystère de communion pour la mission ».

Dans cette optique la communion constitue aussi un signe efficace d’évangélisation: « Comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jn 17,21). Le fondement d’une mission féconde se trouve précisément dans cette communion13, car seule la communion donne crédibilité au message et non pas « per sé » la personne du croyant.

Or si la communion est la forme constitutive et essentielle de l’Eglise, tout en elle doit être en fonction de la communion et à son service. Tout ce qu’on encourage et qu’on organise au sein du diocèse, de la communauté paroissiale, du sanctuaire… doit être au service la communion des hommes avec Dieu et entre eux, de la communion ecclésiale: la prédication de la Parole, la célébration des Sacrements (tout spécialement de l’Eucharistie), les actions caritatives, les groupes paroissiaux ou d’autre type, les structures, les associations et mouvements,
etc.

 

 

4. L’Eglise particulière

L’Eglise universelle doit se montrer réellement proche des hommes et des femmes, de leur situation spécifique, de leur milieu géographique, de leur langue et de leur culture. Cette proximité concrète de l’Eglise universelle se rend manifeste en l’Eglise diocésaine14, qui peut à raison être définie comme l’icône et la réalisation de l’Eglise une et catholique, car l’Eglise « deviendrait une abstraction si elle ne prenait pas corps et vie précisément à travers les Eglise particulières »15. Le Concile, de façon générale, et le Code de Droit Canonique de manière ponctuelle, utilisent l’expression ‘Eglise particulière’ pour se référer au diocèse en tant que « portion di peuple de Dieu confié à un Evêque pour qu’il en soit, avec la coopération du presbyterium, le pasteur, de sorte que dans l’adhésion à son pasteur et rassemblée par lui dans l’Esprit-Saint par le moyen de l’Evangile et de l’Eucharistie, elle constitue une Eglise particulière dans laquelle se trouve vraiment présente et agissante l’Eglise du Christ, une, sainte, catholique et apostolique »16.

Bien sûr – comme je l’ai dit auparavant – depuis le Concile Vatican II on remarque une revalorisation de l’Eglise diocésaine, ainsi qu’une plus grande attention envers la théologie de l’Eglise particulière. Par conséquent, on peut affirmer que la conscience de l’Eglise locale, si présente dans le dernier Concile, a été une redécouverte ecclésiologique.

Le diocèse se trouve donc à être l’unité ecclésiale fondamentale, manifestation de l’Eglise, puisqu’il doit aussi être le sujet primaire de l’action pastorale. Il rentre tout à fait dans le terrain de la communion et ne peut se comprendre qu’à partir de la communion. Dans l’Eglise particulière la communion se rend sensible et concrète, c’est-à-dire se configure à partir d’elle et vit par elle, qui est la forme de sa vie. Seulement à travers l’Eglise particulière est possible la communion avec la catholicité des Eglises, et de fait, pour les catholiques, avec l’Eglise de Rome, avec qui toutes les Eglises locales doivent être en communion pour pouvoir rester dans le sein de la ‘Catholica‘, comme l’appelait Saint Augustin.

Et dans l’Eglise particulière, c’est tout naturellement l’Evêque qui est le principe et le fondement visible de l’unité ecclésiale17. Dans l’Evêque et par lui, la communion est signifiée et actualisée. De lui dépend aussi toute action pastorale menée par son peuple. Il s’agit là d’un pouvoir « propre, ordinaire et immédiat »18, non délégué, même s’il doit être exercé ‘sub Petro et cum Petro‘. Aussi l’Evêque sera le dernier responsable de la pastorale au sein tant du diocèse, que de toutes et chacune de ses paroisses et, tout naturellement, des sanctuaires diocésains.

5. La pastorale d’ensemble

La redécouverte de l’ecclésiologie des Eglises particulières ou locales a entraîné le développement de celle qu’on a coutume d’appeler ‘pastorale d’ensemble’, à savoir la mise en place de plans pastoraux relatifs, pour cela dits ‘d’ensemble’. Les plans et les objectifs pastoraux sont la preuve tangible d’une pastorale diocésaine authentique, ainsi qu’un des moyens les plus efficaces pour l’indispensable pastorale d’ensemble. Ils naissent en effet d’une étude sérieuse de la réalité socio-religieuse du territoire, afin d’offrir la réponse évangélisatrice la plus adéquate, tenant en compte de ce que les allemands appellent ‘Sitz im Leben‘. Cette planification diocésaine définit les objectifs communs, propose les pistes d’action, structure les temps, détermine les moyens et suggère les responsables, de manière qu’on puisse arriver à une action évangélisatrice et sacramentelle assumée et partagée au niveau diocésain par les diverses réalités, l’ensemble des agents pastoraux et leurs activités respectives. Tous sont invités à être en harmonie, en communion avec cette planification, afin que chacun, en tant que coresponsable, depuis son domaine spécifique donne la bonne réponse et parvienne à promouvoir des actions pastorales communes, conformément aux priorités pastorales établies par l’Evêque.

La pastorale d’ensemble est aussi le fruit de tous les efforts et moyens nécessaires pour pouvoir affronter les nouveaux défis posés par l’évangélisation dans le monde contemporain. Le phénomène de la mobilité humaine justifie encore plus si possible la nécessité de cette pastorale d’ensemble. Les circonstances actuelles de la vie ne permettent pas de continuer à penser d’avoir devant nous une communauté chrétienne stable, avec laquelle travailler de façon permanente et indépendamment d’autres structures et institutions. Dans son Instruction Le prêtre, pasteur et guide de la communauté paroissiale la Congrégation pour le Clergé l’a bien reconnu lorsqu’elle affirme : « La mobilité croissante de la société actuelle impose que la paroisse ne se ferme pas sur elle-même, mais sache accueillir les fidèles d’autres paroisses qui la fréquentent ; elle doit aussi éviter de considérer avec méfiance le fait que certains paroissiens participent à la vie d’autres paroisses, églises rectorales ou aumôneries »19. Et cela vaut aussi pour les sanctuaires. En effet, la mobilité, due souvent à des raisons de travail ou de loisir, est en train de changer la manière d’entendre le sens d’appartenance à une communauté de référence, sociale ou religieuse qu’elle soit. Nous pouvons à présent parler moins d’un sens fort d’appartenance que d’une multiplicité de liens de caractère temporel ou circonstanciel. La structure paroissiale n’apparaît donc plus à même de répondre pleinement à cette mobilité. Aussi, tous les efforts visant à circonscrire la vie ecclésiale au territoire au sens étroit du terme se sont révélés inutiles. Par conséquent nous pouvons affirmer que, à défaut d’une pastorale d’ensemble, on court le risque de promouvoir des actions sans suivi ni accompagnement.

A partir des sanctuaires aussi, l’on peut et l’on doit faire une lecture de ce phénomène, en tirant les conséquences nécessaires. D’un côté nous savons que la majorité des personnes qui les fréquentent le font d’une manière ponctuelle, ou bien par une présence qui s’étale dans le temps, ce qui empêche le développement d’un procès continu et programmé de croissance dans la foi. Mais les sanctuaires sont aussi fréquentés par ceux qui désirent bénéficier de ‘services’ qu’ils ne trouvent pas dans leur paroisse ou par ceux qui recherchent une espèce d’ anonymat, comme il arrive pour le Sacrement de la Réconciliation. Aussi l’insertion dans une pastorale d’ensemble favorise le bon succès de toute action évangélisatrice et sacramentelle menée dans les sanctuaires, tenant compte de la mission dans le monde propre à chacun.

Or la pastorale d’ensemble n’est pas seulement nécessaire à raison de nouvelles contraintes du monde actuel, elle ne doit être non plus entendue en un sens purement pragmatique, car elle surgit des principes évoqués plus haut de la théologie de communion et doit être valorisée comme reflet de l’unité et de la communion du diocèse et dans le diocèse, ainsi que comme gage de sa réalisation. Si le rapport étroit entre communion et mission, tel que nous l’avons évoqué, est clair au niveau théologique, il doit l’être aussi au niveau pastoral car c’est ici qu’il doit se faire réalité. Cette situation pastorale manifeste l’appartenance à une même Eglise et à sa communion, elle est le reflet d’une communauté ecclésiale en quête d’unité, participation et communion des ‘biens’ de tous ses membres et de toutes ses institutions aussi en ce qui concerne la pastorale.

Au sei
n de l’Eglise particulière nous trouvons certes différents charismes, ministères et responsabilités, chacun d’eux renfermant et mettant en exergue une petite parcelle de la globalité du mystère et du ministère ecclésial. Aussi tout charisme doit être un service à la communion de l’Eglise. Par conséquent cela demande que le diocèse soit en mesure d’articuler la pastorale, d’harmoniser ministères, charismes et vocations, tout en présentant une structure authentique de communion – qu’au moins une fois laissez-moi qualifier de hiérarchique – avec de secteurs précis où cette communion se rende visible et s’intensifie.

Or développer les plans pastoraux n’est point aisé si les divers secteurs sont indépendants l’un de l’autre, renfermés en eux-mêmes, se considérant le principe et la fin de toute activité, sans l’indispensable attitude pastorale, à l’intérieur de l’Eglise diocésaine, dont nous avons parlé jusqu’à présent. Ainsi se révèlent souvent plusieurs contradictions entre paroles et actes (avec en corollaire le danger du scandale), et se manifeste le manque de communion ecclésiale.

6. L’insertion des plans pastoraux du sanctuaire dans ceux du diocèse

Comment procéder en tenant compte de la diversité des personnes et des diocèses d’origine des pèlerins, tout comme de la religiosité populaire fleurissant autour des sanctuaires ? Pour commencer, il peut être utile de changer certaines attitudes de fond. Je veux dire par cela qu’il faut renoncer aux positions radicales et aux préjugés, en faveur d’une attitude pastorale équilibrée. Celle-ci ne doit être ni extrême, ni conformiste ou immobiliste (considérant la religiosité populaire comme un dépôt fidèle et sûr de la tradition catholique du pays, qui rejette toute innovation ou évolution), ni, dans le versant opposé, renonciataire ou destructive (considérant la religiosité populaire comme une dégradation ou déformation du christianisme, fruit de l’ignorance religieuse). Déjà Paul VI avait élevé sa voix contre « l’attitude de certaines personnes ayant charge d’âmes qui dépréciant a priori les exercices de piété, cependant recommandés par le Magistère dans leurs formes légitimes, les abandonnent et créent un vide qu’elles ne songent pas à combler, elles oublient que le Concile a dit d’harmoniser les exercices de piété avec la liturgie et non de les supprimer »20. Face aux positions extrêmes, le même Paul VI proposait la charité pastorale comme l’attitude nécessaire envers la religiosité populaire21. Poussant plus loin cette considération, Jean-Paul II quant à lui signalait que « il ne faut ni la dévaloriser ni la ridiculiser, au contraire il est nécessaire de cultiver la religiosité populaire et s’en servir pour mieux évangéliser le peuple »22. Aussi une position pastorale équilibrée et un discernement approprié sont nécessaires « pour soutenir et appuyer la religiosité populaire et, le cas échéant, pour purifier et rectifier le sens religieux qui sous-tend ces dévotions et pour les faire progresser dans la connaissance du Mystère du Christ »23. De cette manière on donnera une réponse authentique à l’invitation de l’Apôtre « N’éteignez pas l’Esprit [… ] vérifiez tout : ce qui est bon, retenez-le » ( 1Th 5,19 ;21).

Cela dit, et en guise de conclusion de ce point, j’estime que la vie des sanctuaires, tout comme les manifestations de piété populaire fleurissant autour d’eux, doivent rentrer dans les plans pastoraux diocésains. Ceux-ci de leur côté doivent correctement intégrer la dimension de la religiosité populaire, tout en favorisant son rapport avec les réalités et les activités ecclésiales, au-delà de tout isolement La planification pastorale doit en effet coordonner et articuler les divers secteurs pour une meilleure et ponctuelle attention envers tous. Cette action, grâce à l’effort de tous, contribuera à faire mûrir la vie religieuse dans toutes ses richesses, complexités et diversités, permettant en même temps à la communauté chrétienne tout entière de bénéficier des valeurs et des dons véhiculés par le sanctuaire et la piété populaire. Le plan devrait tenir en compte de quelques points concrets, tels l’accueil de ceux qui fréquentent seulement lors de certains événements religieux, le trait profondément missionnaire que doivent acquérir les homélies24 et la dignité des célébrations liturgiques. La question des homélies est importante, vitale dirais-je, car en effet pour plusieurs croyants c’est là le seul moyen d’alimenter leur foi.

Aussi, en partant de la pastorale d’ensemble, on pourrait et devrait essayer de donner réponse à un des secteurs qui provoque souvent pas mal de frictions: le rapport entre les paroisses et les sanctuaires.

La paroisse est l’expression ecclésiale territoriale permettant à l’Eglise diocésaine de rejoindre tous ses membres. C’est l’Eglise locale qui se rend présente et proche, dans toutes ses richesses et responsabilités. La paroisse « est l’Eglise implantée au milieu des maisons des hommes »25 selon la belle expression de Jean-Paul II. Cette proximité donne à la paroisse la possibilité de vivre et d’œuvrer en lien étroit avec la société et le territoire où elle est enracinée, solidaire des aspirations et des drames, des ses joies et des peines. Puisque il est impossible à l’Evêque de présider personnellement, toujours et partout dans son Eglise diocésaine, les célébrations pour l’ensemble de son troupeau, il faut bien former ici et là dans le territoire des communautés de fidèles. Parmi celles-ci se distinguent les paroisses, distribuées localement, avec leur pasteur nommé par l’Evêque. D’une certaine manière en effet elles « représentent l’Eglise visible établie dans l’univers »26. Au fond la vie diocésaine tourne autour des paroisses, cellules de base du diocèse27. En effet dans la communauté paroissiale nous trouvons, même si de manière limitée et incomplète, tous les éléments constituant l’ecclésialité: l’enracinement dans un lieu concret, le fait d’être une communauté baptismale et sacramentelle, l’absence de ‘particularité’ dans l’appartenance ecclésiale et l’ouverture missionnaire envers le lieu où elle se trouve. Aussi la paroisse convoque et réunit le peuple de Dieu dans l’expression ordinaire et habituelle de la vie chrétienne, avec ses six dimensions: connaître, célébrer, vivre et contempler le Mystère du Christ dans un contexte communautaire et une vision missionnaire28.

La paroisse et le sanctuaire sont deux aspects nécessaires et complémentaires de la même finalité tournée vers le but évangélisateur et sanctificateur de l’Eglise, à la gloire de Dieu. Dans ce sens, le plan pastoral diocésain doit et peut indiquer des chemins de collaboration.

Répétons notre question : comment insérer le sanctuaire dans le contexte de la vie diocésaine et, plus concrètement, dans le contexte d’une pastorale d’ensemble ? Jusqu’ici nous avons déjà esquissé une réponse. Maintenant je voudrais ajouter à notre réflexion les éléments offerts par le document intitulé Le Sanctuaire. Mémoire, présence et prophétie di Dieu, publié par le Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants et des Personnes en Déplacement en 1999. En particulier, je vais me refaire au numéro 17, qui a comme titre Convergence des efforts.

Ce numéro commence par affirmer que « le sanctuaire n’est pas seulement une œuvre humaine, il est aussi signe visible de la présence du Dieu invisible. C’est pour cela qu’on exige une opportune convergence des efforts humains et une juste conscience des rôles et des responsabilités
respectives de tous les protagonistes de la pastorale des sanctuaires, afin de vraiment favoriser l’accueil fécond du don pleinement reconnu que le Seigneur fait à Son peuple à travers chaque sanctuaire ».

Ensuite le texte reconnaît que « le sanctuaire offre une aide précieuse à toutes les Eglises particulières, surtout en se chargeant de la proclamation de la Parole de Dieu et de la célébration des sacrements, Réconciliation et Eucharistie ». Dans cette ligne le sanctuaire est appelé à donner le bon exemple de célébrations liturgiques bien soignées : avec la Cathédrale il doit être le lieu de référence pris à modèle par les paroisses et les autres communautés cultuelles.

Le sanctuaire a une spécificité incontestable qui doit être respectée et encouragée, tout en restant toujours au service de l’Eglise et, concrètement, de l’ Eglise particulière d’où elle découle et dont elle est l’héritière. « L’unité de l’Eglise – souligne Jean-Paul II – n’est pas uniformité, mais intégration organique des légitimes diversités. La communion ecclésiale est une communion dans la diversité et à partir de la diversité. C’est la réalité des nombreux membres réunis en un seul corps, l’unique Corps du Christ »29, c’est la communion en un seul corps de la diversité de personnes, de dons, de charismes et de ministères. Mais c’est uniquement à partir de l’unité de la confession de foi que peut surgir un pluralisme légitime, sans risques de dispersion ni de désagrégation. Aussi le sanctuaire se présente moins comme une alternative que comme une richesse, une collaboration, un complément. Cela a été bien mis en valeur par Paul VI lorsque, parlant aux recteurs de sanctuaires italiens, il a affirmé : « Les sanctuaires peuvent faire beaucoup, oui, beaucoup. Vous êtes, pour ainsi dire, les hôpitaux spirituels de pèlerins qui peut-être ne trouvent pas dans leurs paroisse, église ou diocèse, le confort spirituel dont ils ont besoin en tant que personnes ou groupes : dans les sanctuaires ils s’épanouissent »30. Dans la vie diocésaine le sanctuaire doit représenter un appui pastoral, collaborant avec l’Evêque, les associations et mouvements ecclésiaux, pour joindre les efforts en faveur de la mission évangélisatrice et missionnaire de l’Eglise. L’évangélisation ne peut se passer des richesses présentes dans les sanctuaires et dans les manifestations religieuses populaires qui s’y déroulent. Celles-ci en effet renferment de valeurs qui forment la base anthropologique et culturelle de l’évangélisation, la préparent et la favorisent. Ils peuvent donc être considérés comme une évangélisation en acte, parce qu’ils supposent une première annonce missionnaire, tout en étant une manifestation importante d’une activité évangélisatrice singulière.

Cette idée se retrouve dans la Charte des sanctuaires, mise au point pas l’Association des Recteurs de Sanctuaires et adoptée par la Pastorale du Tourisme et des Loisirs de votre Conférence Episcopale. Au n. 23 l’on affirme en effet que : « De toute façon, le sanctuaire doit rester bien inséré dans le diocèse dont il fait partie. Loin d’être un monde à part, il doit au contraire fonctionner en lien avec les instances paroissiale et les mouvements du diocèse. A la pastorale ordinaire, il apporte un complément spirituel et missionnaire. Ses relations possibles avec d’autres sanctuaires nationaux ou internationaux lui donnent une ouverture à l’Eglise universelle ».

Le cœur de notre réflexion se trouve peut-être dans le document du Conseil Pontifical pour les Migrants, déjà cité, là où il signale que le service offert par les sanctuaires à l’Eglise particulière réside dans le fait que celui-ci « exprime et anime les liens historiques et spirituels qu’ont les sanctuaires avec les Eglises près desquelles ils se trouvent et exige une pleine insertion de l’action pastorale offerte par le sanctuaire dans celle des Evêques, tout en gardant le caractère particulier correspondant à son ‘charisme’ pour le bien spirituel des fidèles qui s’y rendent en pèlerinage ». Je voudrais m’arrêter un peu sur ce point pour proposer quelques pistes de réflexion à partir de certains traits spécifiques des sanctuaires et de leur vie de foi. Il s’agit de traits jaillissant de la richesse qu’ils peuvent et doivent apporter à la vie diocésaine.

Grâce à leur nature de lieux sacrés, les sanctuaires sont en effet des ‘lieux de la mémoire’, présence et mémoire spéciale des magnalia Dei. Par conséquent ce sont des lieux où la foi se fortifie, car chaque chapelle ou sanctuaire souligne un aspect de l’annonce évangélique, une ‘interprétation’ particulière de la Parole de Dieu.

7. Le sanctuaire et la culture locale

Les sanctuaires en effet, tout comme les pratiques de piété populaire se rattachant à eux, gardent un rapport profond et intime avec la culture du lieu, surtout dans son aspect extérieur et rituel, arrivant jusqu’à être expression privilégiée de l’inculturation de l’Evangile dans un peuple concret. L’inculturation, ou pour mieux dire l’incarnation culturelle, – comme aimait à dire le Cardinal Ratzinger – entendue comme synthèse entre culture et foi, est moins un procès facultatif dont on peut se passer qu’une exigence aussi bien de la culture que de la foi31. Signe singulier du fait que le procès d’inculturation est bien en cours, c’est la fusion harmonique et intime entre le message chrétien et la culture d’un peuple, à savoir, l’expression des valeurs chrétiennes à travers les manifestations populaires. Aussi les grandes vérités et valeurs de l’Evangile s’incarnent dans le caractère propre de la culture locale, s’exprimant par ses modalités culturelles, tandis que le message chrétien offre à la culture une vision nouvelle de l’homme, du monde, de l’histoire et de la vie. Si ce procès, cette « heureuse rencontre entre l’œuvre d’évangélisation et la culture locale »32 ne se produit pas, l’action évangélisatrice demeurerait très superficielle.

Paul VI, après avoir signalé que « la rupture entre Evangile et culture est sans doute, le drame de notre époque »33, prôna l’évangélisation des cultures. Dans ce contexte, les sanctuaires peuvent jouer, et jouent en effet, un rôle singulier, car eux-mêmes sont le fruit de la rencontre entre la foi et la culture du lieu, aussi bien qu’agents de culture, et d’une culture évangélisatrice.

Les sanctuaires, qui représentent une partie non négligeable du patrimoine historico-culturel des populations ou aires géographiques où ils sont insérés, peuvent donner une contribution importante à la création de sentiments communautaires et d’identité, appartenance et cohésion, en un mot de l’ethos. De ce fait, ils sont à même de rendre un service considérable et à l’Eglise locale et à la société. Mépriser les expressions de religiosité populaire, ou vouloir les supprimer, entraîne « le risque de faire des quartiers, des pays et villages un désert sans histoire, ni culture, ni religion, langage et identité, avec de conséquences inouïes »34. Face à cela, on peut saluer ces manifestations religieuses et culturelles comme l’un de secteurs où l’homme « récupère une identité perdue ou détruite, retrouvant ses propres racines »35.

Le sanctuaire peut donc offrir à l’Eglise particulière le sens de la tradition dont il est l’héritier et le dépositaire. Grâce aux manifestations et aux usages reçus de la tradition «se forme un patrimoine propre à chaque communauté humaine. De même, par là se constitue un milieu déterminé et historique dans lequel tout homme est inséré, quels que soient sa nation ou son siècle, et d’où il tire les
valeurs qui lui permettront de promouvoir la civilisation »36. La tradition renferme un ensemble de caractéristiques et d’éléments remarquables pour la croissance humaine et religieuse de la personne et de la collectivité où elle vit. Par la tradition, le groupe qui célèbre s’unit à l’événement célébré. La répétition plus ou moins identique au fil des années d’une série de rites garantit une sorte d’unité entre les deux moments séparés dans le temps. La transmission de père en fils, d’une génération à l’autre, des expressions culturelles, entraîne la transmission de principes, éléments et valeurs chrétiens. Aussi les manifestations religieuses populaires peuvent être « un moyen providentiel pour permettre aux masses de persévérer dans leur adhésion à la foi de leurs ancêtres et à l’Eglise du Christ »37. En même temps elles renferment un grand potentiel d’évangélisation et plus concrètement d’auto-évangélisation du peuple, qui considère ses propres manifestations religieuses comme une école où il peut à la fois apprendre et enseigner aux nouvelles générations. L’appréciation des traditions et valeurs reçues des ancêtres favorise l’accueil de la « foi de nos pères » ce qui peut aussi favoriser l’accueil du message et de la vie chrétienne en tant qu’héritage apostolico-social.

L’Eglise est bien consciente d’être envoyée évangéliser tout homme et tous les hommes, en réponse à l’impératif d’universalité propre de sa vocation. Dans ce contexte le sanctuaire fournit une plateforme sans pareille à l’action de l’Eglise, grâce à sa capacité de rassemblement. En lui se réunissent de vastes secteurs de la société, un nombre très important de personnes de tout âge et condition sociale et religieuse, plusieurs d’entre elles en situation d’éloignement par rapport à la vie de foi et à l’appartenance ecclésiale. Pour certaines d’entre elles, leur présence est peut-être le seul lien à la communauté ecclésiale. Ces moments de participation de masse ont sans doute une force évangélisatrice singulière, car grâce à eux le message évangélique peut toucher ‘le cœur des foules’38. L’Eglise doit profiter de ces occasions pour proclamer le message évangélique et essayer de porter au Christ les personnes présentes39.

Immergés qu’ils sont en une spiritualité et une expérience de communion, les sanctuaires sont appelés à être partie active et engagée de l’Eglise diocésaine, en étroite collaboration avec l’Evêque, pleinement insérés dans sa proposition pastorale, en offrant le meilleur d’eux-mêmes, à savoir leur spécificité, comme contribution la plus précieuse à la construction du Royaume. Et cela n’est pas seulement une conviction, mais aussi un engagement et une tâche.

1 Cfr. Agostino Marchetto, Chiesa e Papato nella storia e nel diritto. 25 anni di studi critici, Libreria Editrice Vaticana, Cité du Vatican 2002, pp. 345-352: Note relative au livre La Chiesa locale. Eclesiología di comunione e cattolicità de J-M. R. Tillard.

2 Cfr. IIème Assemblée Extraordinaire du Synode des Évêques, Relation finale Ecclesia sub verbo Dei mysteria Christi celebrans pro salute mundi (7 décembre 1985): Enchiridion Vaticanum. Documenti ufficiale della Santa Sede, 9 (1983-1985), Edizioni Dehoniane, Bologna 1987, n. 1800, p. 1760.

3 Cfr. Concile Œcuménique Vatican II, Constitution dogmatique Lumen gentium sur l’Eglise (21 novembre 1964), nn. 4, 8, 13-15, 18, 21, 24-25; Constitution dogmatique Dei Verbum sur la Révélation divine (18 novembre 1965), n. 10; Constitution pastorale Gaudium et spes sur l’Eglise dans le monde de ce temps (7 décembre 1965), n. 32; Décret Unitatis redintegratio sur l’œcuménisme (21 novembre 1964), nn. 2-4, 14-15, 17-19, 22.

4 Jean-Paul II, Lettre apostolique Novo millennio ineunte au terme du grand Jubilé de l’an 2000 (6 janvier 2001), n. 42: AAS 93 (2001), p. 296.

5 Jean-Paul II, Discours aux évêques des Etats-Unis au Séminaire Mineur de Notre Dame de Los Angeles (Etats-Unis) (16 septembre 1987), n. 1: Insegnamenti di Giovanni Paolo II, X/3 (1987) p. 553.

6 Concile Œcuménique Vatican II, Constitution dogmatique Lumen gentium sur l’Eglise (21 novembre 1964), n. 1.

7 Cfr. Concile Œcuménique Vatican II, Décret Unitatis redintegratio sur l’œcuménisme (21 novembre 1964), n. 2.

8 Jean-Paul II, Exhortation apostolique post-synodale Christifideles laici sur la vocation et la mission des laïcs dans l’Eglise et dans le monde (30 décembre 1988), n. 18: AAS 81 (1989), p. 422.

9 IIème Assemblée Extraordinaire du Synode des Évêques, Relation finale Ecclesia sub verbo Dei mysteria Christi celebrans pro salute mundi (7 décembre 1985), n. 1800, l. cit., p. 1762.

10 Cfr. Jean-Paul II, Lettre apostolique Novo millennio ineunte au terme du grand Jubilé de l’an 2000 (6 janvier 2001), n. 43, l. cit., pp. 296-299.

11 Paul VI, Exhortation apostolique Evangelii nuntiandi sur l’évangélisation dans le monde moderne (8 décembre 1975), n. 14: AAS 68 (1976), p. 13.

12 Jean-Paul II, Exhortation apostolique post-synodale Christifideles laici sur la vocation et la mission des laïcs dans l’Eglise et dans le monde (30 décembre 1988), n. 32, pp. 451-452.

13 Cfr. Jean-Paul II, Encyclique Redemptoris missio sur la valeur permanente du précepte missionnaire (7 décembre 1990), n. 75: AAS 83 (1991) p. 322.

14 Cfr. Concile Œcuménique Vatican II, Constitution dogmatique Lumen gentium sur l’Eglise (21 novembre 1964), n. 26; Paul VI, Exhortation apostolique Evangelii nuntiandi sur l’évangélisation dans le monde moderne (8 décembre 1975), n. 62, l. cit., pp. 52-53.

15 Paul VI, Ibidem.

16 Code de Droit Canonique (25 janvier 1983), can. 369; cfr. Concile Œcuménique Vatican II, Décret Christus Dominus sur la charge pastorale des évêques dans l’Eglise (28 octobre 1965), n. 12; Catéchisme de l’Eglise catholique (11 octobre 1992), n. 833.

17 Cfr. Concile Œcuménique Vatican II, Constitution dogmatique Lumen gentium sur l’Eglise (21 novembre 1964), n. 23.

18 Ibidem, n. 27.

19 Congrégation pour le Clergé, Instruction Le prêtre, pasteur et guide de la communauté paroissiale (4 août 2002), n. 22: Enchiridion Vaticanum. Documenti ufficiale della Santa Sede, 21 (2002), Edizioni Dehoniane, Bologna 2005, p. 533.

20 Paul VI, Exhortation apostolique Marialis cultus sur le culte de la Vierge Marie (2 février 1974), n. 31: AAS 66 (1974), p. 143.

21 Cfr. Paul VI, Exhortation apostolique Evangelii nuntiandi sur l’évangélisation dans le monde moderne (8 décembre 1975), n. 48, l. cit., pp. 37-38.

22 Jean-Paul II, Homélie de la Messe à Salvador da Bahia (Brésil) (7 juillet 1980), n. 5: Insegnamenti di Giovanni Paolo II, III/2 (1980), Libreria Editrice Vaticana,
Cité du Vatican 1980, p. 175.

23 Cfr. Catéchisme de l’Eglise catholique (11 octobre 1992), n. 1676.

24 Cfr. Jean-Paul II, Exhortation apostolique Catechesi tradendae sur la catéchèse en notre temps (16 octobre 1979), n. 48: AAS 71 (1979), p. 1316.

25 Jean-Paul II, Exhortation apostolique post-synodale Christifideles laici sur la vocation et la mission des laïcs dans l’Eglise et dans le monde (30 décembre 1988), n. 27, l. cit., p. 441.

26 Concile Œcuménique Vatican II, Constitution Sacrosanctum Concilium sur la sainte Liturgie (4 décembre 1963), n. 42.

27 Cfr. Concile Œcuménique Vatican II, Décret Apostolicam actuositatem sur l’apostolat des laïcs (18 novembre 1965), n. 10.

28 Cfr. Congrégation pour le Clergé, Directoire général pour la catéchèse (25 août 1997), Libreria Editrice Vaticana, Cité du Vatican 1997, nn. 84-87.

29 Jean-Paul II, Lettre apostolique Novo millennio ineunte au terme du grand Jubilé de l’an 2000 (6 janvier 2001), n. 46, l. cit., p. 299.

30 Paul VI, Discours aux Recteurs des Sanctuaires d’Italie réunis pour le VIII Congrès National (29 novembre 1972): La Madonna. Rivista di cultura mariana, XXI/1 (1973), p. 5.

31 Cfr. Jean-Paul II, Discours au Congrès national du mouvement ecclésial d’engagement culturel (16 janvier 1982), n. 2: Insegnamenti di Giovanni Paolo II, V/1 (1982), Libreria Editrice Vaticana, Cité du Vatican 1982, p. 131.

32 Jean-Paul II, Homélie au Sanctuaire de Notre Dame de Zapopán (Mexique) (30 janvier 1979), n. 2: Insegnamenti di Giovanni Paolo II, II (1979), Libreria Editrice Vaticana, Cité du Vatican 1979, p. 288.

33 Paul VI, Exhortation apostolique Evangelii nuntiandi sur l’évangélisation dans le monde moderne (8 décembre 1975), n. 20, l. cit., p. 19.

34 Jean-Paul II, Discours aux Evêques de Basilicata et de Puglia en visite « ad limina Apostolorum » (28 novembre 1981), n. 4: Insegnamenti di Giovanni Paolo II, IV/2 (1981), Libreria Editrice Vaticana, Cité du Vatican 1982, p. 778.

35 Ibidem., n. 4, pp. 777-778.

36 Concile Œcuménique Vatican II, Constitution pastorale Gaudium et spes sur l’Eglise dans le monde de ce temps (7 décembre 1965), n. 53.

37 Jean-Paul II, Homélie de la Messe à Salvador da Bahia (Brésil) (7 juillet 1980), n. 5: Insegnamenti di Giovanni Paolo II, III/2 (1980), Libreria Editrice Vaticana, Cité du Vatican 1980, p. 175.

38 Cfr. Paul VI, Exhortation apostolique Evangelii nuntiandi sur l’évangélisation dans le monde moderne (8 décembre 1975), n. 57, l. cit., p. 46.

39 Cfr. Jean-Paul II, Homélie au Sanctuaire de Notre Dame de Zapopán (Mexique) (30 janvier 1979), n. 5, l. cit., pp. 291-292.

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ZENIT Staff

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