CITE DU VATICAN, Mardi 10 avril 2001 (ZENIT.org) – « La priorité pastorale est de défendre la doctrine sociale de l´Eglise », disait le pape Jean-Paul II aux évêques du Paraguay qu´il recevait samedi 7 avril, au terme de leur visite ad limina. Le pape a également souligné le rôle évangélisateur que peuvent jouer la « religiosité populaire », mais aussi les laïcs et les mouvements ecclésiaux.
Des temps nouveaux
Le pape mentionnait son voyage apostolique au Paraguay, du 16 au 18 mai 1988, et les initiatives d´évangélisation pleines « de créativité et d´audace » qui caractérisent l´Eglise du pays, et la soif de « spiritualité » qui fait partie des signes des « temps nouveaux ».
La doctrine sociale de l´Eglise
Jean-Paul II affirmait que « la priorité pastorale est de défendre la doctrine sociale de l´Eglise, tant pour affronter correctement les différentes situations avec droiture, une conscience illuminée par la foi, que pour communiquer et orienter l´engagement des laïcs dans la vie publique. En effet, les dénonciations, la proclamation théorique des principes servent peu s´ils ne sont pas fermement intériorisés grâce à une formation généralisée et systématique ».
Les responsables de la cité et de l´Etat
Le pape insistait sur l´évangélisation des « décideurs ». « A cette formation qui doit accompagner la croissance dans la foi de tout fidèle chrétien, il faut ajouter, disait le pape, un effort pour évangéliser aussi tous ceux qui ont déjà des responsabilités dans les différents secteurs de l´administration publique ».
Les laïcs et les mouvements
Jean-Paul II insistait aussi sur le rôle des laïcs et des mouvements ecclésiaux dans la nouvelle évangélisation. « Le surgissement des différents mouvements ecclésiaux, disait-il, peut-être un phénomène qui donne à espérer et mérite une attention spéciale de la part des évêques ».
La religiosité populaire
Et pour ce qui est des formes de la religiosité populaire, caractéristique de l´Amérique latine, le pape invitait à ne pas négliger son importance, mais au contraire à « promouvoir cette capacité expressive » en la conduisant progressivement à un « approfondissement de la foi ».
Exigence de formation des prêtres et des religieux
Au lendemain de la publication de sa lettre aux prêtres pour le Jeudi saint 2001, le pape encourageait aussi les évêques à être particulièrement exigeants pour ce qui est du recrutement et de la formation des prêtres et des religieux. « Il est important, disait-il à propos des prêtres, qu´ils reçoivent une solide formation spirituelle, humaine et intellectuelle, qui se prolonge au-delà du séminaire pendant leur vie sacerdotale, afin qu´ils soient fidèles, constants et généreux donneurs des mystères de Dieu ». « L´évidente nécessité des vocations au sacerdoce et à la vie consacrée, ajoutait-il, ne doit pas porter à moins exiger et à se contenter d´une formation et d´une spiritualité médiocre ».
Le rôle de la femme consacrée
Le pape insistait sur le rôle de la femme consacrée, en constatant la vitalité de la vie consacrée au Paraguay. « C´est pourquoi, disait-il, il faut aussi rappeler le digne rôle de la femme consacrée à la participation à la vie ecclésiale, surtout pour sa sensibilité, son esprit de sacrifice et sa proximité avec le peuple ». Jean-Paul II souhaitait que les personnes consacrées « offrent un apport spécial à chaque Eglise particulière, pour que le sentiment de la présence de Dieu soit vivant et qu´il suscite chez tous les fidèles « un vrai anneau de sainteté, un fort désir de conversion et de renouveau personnel dans un climat de prière chaque fois plus intense ».
