Par l'Eucharistie, « chaque chrétien devient un homme pascal »

Print Friendly, PDF & Email

Par S.B. Grégoire III Laham

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

ROME, Mardi 4 octobre 2005 (ZENIT.org) – Par l’Eucharistie, « chaque chrétien devient un homme pascal » a souligné le patriarche d’Antioche des Grecs-Melkites, chef du synode de l’Eglise gréco-melkite catholique, S.B. Grégoire III Laham, de Damas en Syrie, lors de la congrégation synodale de lundi après-midi.

« Je voudrais parcourir l’Instrunentum Laboris, en démontrant l’importance de la relation entre Eucharistie et Économie du Salut, thème si cher à l’Orient Chrétien, annonçait le patriarche Laham. Les Sacrements – appelés dans la tradition orientale les Mystères – sont différents aspects du grand Sacrement du Mystère de Dieu, qui a voulu prendre forme d’homme et élever les hommes à son icône divine. Ainsi l’Eucharistie est le Sacrement des Sacrements, et le mystère des mystères ».

« Par elle chaque chrétien devient un homme pascal, expliquait le patriarche. L’Église, en célébrant l’Eucharistie, devient elle-même une présence pascale du Christ dans le monde ».

« À ce propos, je voudrais insister sur le sens – pas seulement théologique – des trois sacrements de l’initiation chrétienne: Baptême, Chrismation (Confirmation) et Eucharistie. Ce n’est pas seulement un rapport théologique, comme cela est présenté dans le chapitre sur le rapport entre l’Eucharistie et les autres Sacrements (pages 14-6), mais il y a aussi une relation biblique qui a son point de départ dans le concept de l’économie du salut: le Père a créé, le Fils a sauvé et a donné le Sacrement de l’Eucharistie. (Luc 22, 19: « Faites ceci en mémoire de moi ») et l’Esprit Saint vivifie ».

A propos des numéros 28 à 30 de l’Instrumentum laboris sur le dessein de salut de Dieu dans l’histoire, le patriarche expliquait : « La mystagogie eucharistique est celle de l’année liturgique condensée, et qui apparaît en trois aspects: 1) la Liturgie de la Parole, qui est la Théophanie et correspond aux fêtes de la Nativité, du Baptême et du Kérygme; 2) la Liturgie de l’Anaphore, qui correspond à la Passion, à la Mort sur la Croix et à la Résurrection; 3) la Liturgie de la Communion, qui correspond à la Pentecôte, à la Divinisation (Theosis). La prière de l’Anaphore de Saint Jean Chrysostome nous rappelle que le Christ « a accompli toute l’économie de la Providence du Père sur nous ». »

Mais le patriarche Laham soulignait aussi la dimension sociale de l’Eucharistie (n. 79), en disant : « Les différents aspects de l’économie du salut, sont les dimensions fondamentales que nous vivons dans l’Eucharistie, qui deviennent les éléments de la vie du chrétien dans le monde.
Saint Jean Chrysostome, dans sa cinquantième Homélie sur Saint Matthieu, dit ceci: « Le mystère de l’Eucharistie est le mystère du frère, et le jugement sera sur la manière dont nous lions le mystère du Christ présent dans la Sainte Eucharistie et son sacrement présent dans les frères » (sur Matthieu 25,31-46). Au IVème siècle, Narsaï le Syrien nous dit aussi: « La sainteté sans ton frère l’homme n’est pas une sainteté, car tu ne peux pas entrer dans le Royaume tout seul ».

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel