Pakistan: Un ancien ministre, protestant, en cage contre l’injustice et pour la paix

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Son camion circule en émettant des messages de paix dans la plupart des langues du monde

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CITE DU VATICAN, Jeudi 30 mai 2002 (ZENIT.org) – Un chrétien, ancien ministre du gouvernement Bhutto, se fait enfermer dans une cage pour témoigner contre l’injustice et pour la paix, indique la revue des Missions étrangères de Paris, Eglises d´Asie dans son édition du 1er juin (EDA, cf. eglasie.mepasie.org).

Julius Salik, ancien ministre du gouvernement Bhutto et chrétien de confession protestante, vient d’inventer un mode de protestation original. Depuis six mois, il s’est enfermé dans une cage.

L’ancien ministre a fait installer sa cage sur un camion de couleur blanche qui circule en émettant des messages de paix dans la plupart des langues du monde. Le véhicule affiche sur sa carrosserie une série de symboles religieux appartenant au bouddhisme, christianisme, hindouisme, islam, parsisme et sikhisme et des extraits de leurs enseignements en matière de paix et d’harmonie sociale.

Interrogé par l’agence Ucanews (Islamabad, 23 mai 2002), il a répondu que sa détention volontaire dans une cage d’acier voulait témoigner de sa solidarité avec tous ceux qui, dans le monde, subissaient l’oppression. “ Mon objectif principal, a-t-il affirmé, est de provoquer une prise de conscience des injustices perpétrées dans le monde entier, spécialement à l’égard des minorités. ” Il souhaite alerter les divers responsables sur les solutions pacifiques appropriées aux divers problèmes internationaux. Il a l’habitude d’affirmer que “ d’une manière individuelle ou collective, nous devons nous efforcer de libérer le monde, d’une manière concrète ”.

Répondant à des hommes politiques qui lui reprochaient de se contenter d’attirer l’attention sur lui, il leur a demandé de se joindre à son action pour la paix, à laquelle il compte mettre un terme le 14 août, jour anniversaire de l’indépendance du Pakistan. Ce jour-là son périple automobile à travers plusieurs pays devrait l’avoir conduit à Rome. Cependant, il a certifié qu’il était prêt à abandonner tout de suite sa manifestation si, dans un quelconque pays du monde, un gouvernement décidait de renommer son ministère de la Défense et de l’appeler “ ministère de la Paix ”.

L’année dernière, le Centre islamique du Pakistan, une organisation de musulmans pakistanais en Hollande, avait décerné à Julius Salik un prix d’honneur pour sa lutte en faveur des droits des minorités et des victimes de guerre au Pakistan et dans d’autres pays. Après avoir été ministre de l’action sociale auprès de la population dans le gouvernement Bhutto, il fut ensuite député à l’Assemblée nationale pendant cinq législatures successives. Il s’est illustré à plusieurs reprises dans la défense des minorités religieuses du Pakistan. Ses actions et son comportement hors du commun ont attiré sur lui l’attention de la population. Voilà plus de vingt ans qu’il porte un vêtement imaginé par lui et qu’il se noircit le visage pour protester contre les injustices ayant lieu au Pakistan et dans le monde. Son action, dit-il, vise à démontrer que nous sommes condamnés à renforcer la paix.

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ZENIT Staff

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