Ouverture à Rome du synode de l’Eglise chaldéenne

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A l’ordre du jour, la situation des chrétiens en Irak

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ROME, Lundi 7 Novembre 2005 (ZENIT.org) –Le synode de l’Eglise chaldéenne s’est ouvert à Rome: à l’ordre du jour, la situation des chrétiens en Irak et la liturgie.

La session préliminaire a précédé aujourd’hui l’ouverture, demain matin, 8 novembre, du synode de l’Eglise chaldéenne: 20 évêques d’Irak et de la diaspora y participent.

L’Eglise chaldéenne rassemble quelque 700 000 fidèles, dont environ 150 000 dans la diaspora. Ses racines sont en Mésopotamie, à l’aube du christianisme. De nombreux villages parlent encore Araméen, la langue parlée par le Christ.

Mgr Philip Najim, procurateur du patriarcat chaldéen près le Saint-Siège, a confié aujourd’hui au micro de Radio Vatican: « L’Eglise chaldéenne demande à la communauté internationale comment l’Irak a bien pu devenir un lieu accueillant le terrorisme qui menace la vie des Irakiens, l’avenir de l’Irak. Il nous a tout d’abord été promis que nous aurions un Irak démocratique, pacifique, qui aurait été un Etat modèle pour tout le Moyen Orient, et que nous aurions eu une situation nouvelle après les 13 ans d’embargo qui, ne l’oublions pas, a causé la mort d’un demi million d’enfants. Nous vivons aujourd’hui une autre situation anormale, avec cette insécurité qui voit mourir chaque jour 30 ou 50 personnes à cause des voitures piégées et des terroristes présents en Irak. Nous demandons aux troupes de faire quelque chose parce qu’autrement, leur présence en Irak n’est pas justifiée ».

Mgr Najim ajoute: « Cette situation n’existait pas en Irak. Elle est née de la présence des troupes et donc, sûrement, je suis contraint de demander aux troupes de ne pas quitter l’Irak ».

A propos des relations avec les musulmans, il souligne: « Les relations sont très bonnes, comme auparavant. Il n’y avait pas un Irak divisé, on ne parlait pas, auparavant, des musulmans, des chiites, des kurdes, des sunnites. Oui, certainement, chaque communauté a son identité propre, mais il n’y avait pas de divisions officielles, constitutionnelles. Aujourd’hui, nous parlons aussi d’une division basée sur la Constitution, parce que la constitution parle de divisions. Nous, nous n’avons jamais eu en Irak une constitution qui considérait les ethnies qui existent dans le pays. Nos relations étaient excellentes. Des relations entre Irakiens, indépendamment de la religion et de la foi. On disait toujours chez nous que la religion est pour Dieu mais la patrie pour tous ».

Enfin, pour ce qui est de l’avenir de l’Eglise chaldéenne, Mgr Najim faisait observer: « L’Eglise chaldéenne vit une situation très difficile comme tout le peuple irakien. On espère un retour à la sécurité, parce que ce n’est que par la sécurité, la stabilité du pays que l’on peut vivre. La communauté internationale ne peut pas nous demander de vivre normalement, qu’on fasse une constitution et que l’on vote, que l’on vive en paix et démocratiquement s’il n’y a pas de sécurité ».

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ZENIT Staff

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