Orthodoxes et catholiques unis dans l'art

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XIIe édition du Festival international, message du pape

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Le pape invite catholiques et orthodoxes à « anticiper dans l’histoire l’unité tant désirée », à travers « la musique, la peinture, la sculpture, l’architecture, en un mot, la beauté » car les arts sont le lieu « d’un respect et d’un enrichissement mutuels véritables ».

Le chœur orthodoxe du patriarcat de Moscou et le chœur pontifical de la chapelle Sixtine ont réalisé un concert à Rome, en la basilique Sainte-Marie-Majeure, en mettant en lumière les traditions de la musique sacrée russe et de la polyphonie de l’école romaine, hier, dimanche 3 octobre 2013.

Ce concert a eu lieu dans le cadre de la XIIe édition du Festival international de musique et d’art sacré, qui a lieu chaque année dans les basiliques papales de Rome et se clôturera dimanche prochain, 10 novembre, sous le patronage de la fondation « Centre pour le développement des rapports Italie-Russie ».

Une centaine de choristes au total ont participé à cet événement, dans une basilique pleine, en présence du cardinal Argentin Leonardo Sandri, qui représentait le Saint-Siège, ainsi que du cardinal espagnol Abril y Castello, archiprêtre de la basilique.

Au début du concert, le cardinal Sandri a transmis un message du pape François qui se réjouit de ce « moment d’élévation spirituelle » et « d’expérience intéressante et profonde ».

Dans l’histoire du christianisme, il constate « une profonde unité dans l’art », malgré les divisions théologiques : « aujourd’hui, cette unité artistique peut être l’occasion de points de rencontre féconds dans la fréquentation et l’étude des sources communes », estime-t-il.

Le pape invite à « anticiper dans l’histoire cette unité tant désirée », à travers « la musique, la peinture, la sculpture, l’architecture, en un mot, la beauté », qui « s’unissent à la foi célébrée, à l’espérance prophétique et à la charité témoignée ».

Pour le pape en effet, les arts sont le lieu d’ « une compréhension, d’un respect et d’un enrichissement mutuels véritables ».

« Dans l’Église en effet, ajoute-t-il, l’art n’existe pas simplement en vue d’un plaisir esthétique mais parce que, à travers lui, l’Église explique et interprète la Révélation pour le peuple de Dieu… l’art existe dans l’Église pour évangéliser et dans cette perspective, nous pouvons dire avec Dostoïevski : « la beauté sauvera le monde » ».

Le pape rappelle également que la basilique Sainte-Marie-Majeure a été édifiée « pour célébrer le concile œcuménique d’Éphèse qui avait reconnu en Marie la Theotókos, la Mère de Dieu. Cette basilique réunit donc en Marie deux traditions ecclésiales qui se reconnaissent de la même foi tout en l’enrichissant de leur diversité culturelle ».

« Aujourd’hui, poursuit-il, l’Église peut et doit respirer avec ses deux poumons : celui de l’orient et celui de l’occident. Là où nous ne parvenons pas encore à le faire entièrement, à la mesure de l’unité demandée par Jésus dans sa prière à son Père, nous pouvons le faire de nombreuses autres manières, comme par exemple à travers le grand patrimoine d’art et de culture que les diverses traditions ont produit pour la vie en abondance du peuple de Dieu. »

Avec Hélène Ginabat pour la traduction

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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