Organisation int. du Travail: La dignité de la personne au centre de la production

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Le Saint-Siège à l’OIT

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ROME, Jeudi 15 juin 2006 (ZENIT.org) – La dignité de la personne doit être au centre de la production, rappelle l’Observateur permanent du Saint Siège à Genève, Mgr Silvano Tomasi, le 8 juin, à l’occasion de la 95e conférence internationale du Travail (OIT), qui se conclut demain, vendredi.

Mgr Tomasi a souligné que dans le contexte de la mondialisation, la croissance économique ne peut pas avoir lieu sans l’équité, en marginalisant des millions de personnes.

Il a exprimé sa satisfaction pour la bonne nouvelle de la lutte contre le travail des mineurs: pour la première fois le nombre des enfants forcés à travailler est passé de 248 millions en l’an 2000 à 218 en 2004.

Surtout, Mgr Tomasi a souligné l’importance d’un travail digne qui favorise la croissance de la personne.

Au micro de Radio Vatican, Mgr Tomasi a en effet précisé que « la voie royale pour chercher à aider les familles, les personnes à avoir une vie digne est qu’elles aient la possibilité d’un emploi ».

« Donc, créer des postes de travail, trouver le moyen pour que, dans des pays comme ceux de l’Afrique, on puisse utiliser les matières premières qui sont disponibles et les transformer sur place. Avoir un travail digne et un minimum de sécurité, un minimum de règles pour la protection de la santé de ces travailleurs et travailleuses me semble la route à prendre », a insisté Mgr Tomasi.

Il précisait à propos des travaux de l’ONU et de la position du Saint-Siège: « Le monde est en train de changer, on met l’accent sur l’aspect de la connaissance parce qu’en devenant un marché toujours plus sophistiqué, on a besoin d’avoir une main d’œuvre qualifiée, et donc on a besoin de préparer, d’aider les pays les plus pauvres et donc les communautés qui sont les moins avancées d’un point de vue technique, à avoir ces ressources en infrastructures éducatives comme en technologie, de façon à leur permettre de soutenir la compétition avec les autres pays. Il est clair que l’Eglise voit dans le travail un instrument pour la réalisation de la personne, de son humanité, pour que la capacité créatrice de toute personne soit mise au service du bien commun à travers le travail et la productivité. Nous devons chercher à apporter une réponse et à influencer le développement qui se produit dans ces nouveaux secteurs en tenant compte du fait qu’au centre de tout doit se trouver le respect de la personne humaine ».

A propos du travail des enfants, Mgr Tomasi ajoutait: « Nous avons maintenant à notre disposition des conventions contre le travail des mineurs. Le premier pas est que la majorité des pays du monde, qui ont ratifié ces instruments juridiques, commencent à les mettre en pratique. Le second serait de chercher à créer une conscience publique concernant le fait que l’enfant doit être éduqué, pouvoir aller à l’école et avoir un peu d’espérance pour l’avenir parce que c’est ainsi qu’il peut vraiment contribuer avec ses talents au développement de la société ».

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ZENIT Staff

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