ONU : une résolution pour la protection de la famille

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Vingtième anniversaire de l’Année internationale de la famille

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Pour le vingtième anniversaire de l’Année internationale de la famille (1994-2014), le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a approuvé une résolution en faveur de la protection de la famille comme « élément naturel et fondamental de la société ».

Le texte a été voté avec 26 voix pour, 14 contre et 6 abstentions, au cours de la 26e session du Conseil des droits de l’homme, le 26 juin dernier. Les rapports des débats du jour parlent d’une « résolution historique ». Aucun texte de ce type n’existait au sein du Conseil.

Cette résolution n’implique cependant pas de conséquences juridiques : réaffirmant que « la famille est l’élément naturel et fondamental de la société » et qu’elle a « droit à la protection de la société et de l’État », le Conseil prévoit une table ronde sur la protection de la famille et de ses membres, dans le cadre de sa session de septembre 2014.

Parmi les 26 pays ayant voté en faveur de cette résolution : les pays africains et arabes ainsi que la Chine, la Fédération de Russie, l’Inde, l’Indonésie, les Philippines, le Sierra Leone, le Venezuela et le Vietnam.

Tous les pays européens s’y sont opposés, en plus du Chili, des États Unis, du Japon et de la République de Corée. Les 6 abstentions venaient d’Argentine, du Brésil, du Costa Rica, d’Ex-République yougoslave de Macédoine, du Mexique et du Pérou.

La famille n’est pas « un problème » mais « une ressource » pour la société, avait affirmé Mgr Silvano M. Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’ONU à Genève, deux jours auparavant, le 24 juin (cf. Zenit du 1er juillet 2014).

Il salue la valeur de cette résolution qui « réaffirme l’importance, pour la société et pour le bien des enfants en particulier, de la famille comme unité, comme une cellule vivante de la société ».

« Dans la doctrine sociale de l’Église, comme dans la nature, la famille s’identifie avec l’union stable d’un homme et d’une femme, en vue des enfants », rappelle-t-il au micro de Radio Vatican.

Un affirmation qui n’a pas été retenue par les votants : l’amendement (A/HRC/26/L.38) « le mariage est l’union d’un homme et d’une femme » a été retiré par ses coauteurs. Mais l’amendement (A/HRC/26/L.37) qui aurait précisé que « la famille revêt des formes différentes selon les systèmes culturels, politiques et sociaux » a été également refusé.

C’est l’Égypte qui a présenté le projet de résolution avec pour coauteurs la Sierra Leone, et la Côte d’Ivoire.

Carlo Cardia, professeur de droit ecclésiastique à l’Université « Roma Tre » de Rome, souligne que la résolution est « en phase avec la Déclaration universelle des droits de l’homme » de 1948 qui affirme : « La famille est l’élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l’État » (art. 16).

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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