ONU: le Saint-Siège exhorte à garder l'espoir de la paix en Terre Sainte

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Mgr Auza évoque le sort des réfugiés palestiniens

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Le Saint-Siège invite à « ne jamais perdre l’espoir » de voir la paix régner en Terre Sainte. Si « la responsabilité fondamentale revient aux Israéliens et aux Palestiniens », cependant la communauté internationale est appelée à « user de son influence pour amener les parties en conflit » à la table du dialogue, souligne-t-il.

Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations-Unies à New York, est intervenu devant le Comité spécial de décolonisation, lors de la 69e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, sur le thème des réfugiés palestiniens au Proche-Orient, le 5 novembre 2014.

Ne jamais perdre l’espoir

Il a déploré la « moisson de mort et de destruction » récoltée par les Israéliens et les Palestiniens, en particulier les habitants de Gaza, récemment : « encore un processus de paix qui n’a pas abouti… ».

Le Saint-Siège a lancé à nouveau « un appel pressant à mettre fin à ce cycle vicieux de la violence » et à « apporter la stabilité et la paix en Terre Sainte » : « la responsabilité fondamentale revient aux Israéliens et aux Palestiniens eux-mêmes », a-t-il souligné.

Mais la communauté internationale est appelée à « user de son influence et de ses ressources pour amener les parties en conflit à un dialogue de fond, qui nécessite de la bonne volonté et des compromis », a ajouté Mgr Auza.

Il a invité à « ne jamais perdre l’espoir que la paix, si nécessaire et si désirée, finisse par naître dans ce pays si cher et si sacré pour tant de personnes ».

Pour le Saint-Siège, « la paix ne peut être obtenue que par la reconnaissance du droit de deux États à exister et à vivre en paix et en sécurité dans des frontières internationalement reconnues ». Il a souhaité aussi « des dispositions assorties de garanties internationales pour assurer la liberté de religion et de conscience des habitants de la ville sainte de Jérusalem » et « l’accès permanent et libre aux lieux saints pour les fidèles de toutes les religions et nationalités ».

Cesser les fournitures d’armes

L’archevêque a rappelé les divers plaidoyers du pape François, qui a visité lui-même la Terre Sainte en mai dernier (24-26 mai) : « en de nombreuses occasions, il a souligné que la poursuite des violences n’était pas le chemin de la paix… il a demandé également que soient restreintes les fournitures d’armes dans la région ».

« La région n’a pas besoin de plus d’armes ! Les énormes sommes d’argent en jeu pourraient être mieux utilisés en fournissant de meilleurs services aux personnes touchées par le conflit », a fait observer Mgr Auza.

Enfin, il a exprimé la compassion du Saint-Siège pour « ceux qui vivent les dures réalités de la région », en particulier « les chrétiens qui, bien que citoyens de la région depuis les temps anciens, ont été contraints d’abandonner en nombre leurs maisons et de se réfugier ailleurs ou dans d’autres pays ».

Le financement de l’aide humanitaire est aujourd’hui « en baisse » par rapport aux besoins, a-t-il poursuivi en appelant à « plus de solidarité ». Il s’agit de « fournir une éducation, des soins de santé et des services sociaux aux populations touchées », sans distinction de croyance.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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