ONU : la participation, antidote à l'exclusion

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Recommandations du Saint-Siège pour vaincre la pauvreté

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« La participation est l’antidote à l’exclusion, qu’elle soit économique, sociale, politique ou culturelle », affirme le Saint-Siège à la tribune de l’ONU.

Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations-Unies à New York, est intervenu devant la deuxième commission de la 69e session de l’Assemblée générale des Nations Unies, sur le thème de l’éradication de la pauvreté, le 23 octobre 2014.

Pour le Saint-Siège, a-t-il déclaré, « les solutions de lutte contre l’extrême pauvreté doivent être fondées sur l’expertise de terrain et l’expérience vécue, plutôt que sur des solutions toutes faites imposées de l’extérieur, qui ne sont pas toujours dépourvues de colorations idéologiques ».

En effet, la lutte pour éradiquer l’extrême pauvreté devrait être inspirée « par des politiques d’inclusion plutôt que d’exclusion » : « Le développement durable nécessite la participation de tous à la vie des familles, des communautés, des organisations et des sociétés. La participation est l’antidote à l’exclusion, qu’elle soit économique, sociale, politique ou culturelle. »

Il s’agit donc de se détourner des « structures et des pratiques qui excluent et laissent derrière elles des membres de la famille humaine », comme « les modèles économiques qui augmentent l’exclusion et les inégalités, qui provoquent un écart croissant entre les nantis et les démunis, qui marginalisent des masses de gens sans aucun moyen pour eux d’échapper à pauvreté ».

Cependant, a précisé l’archevêque, l’éradication de la pauvreté doit être comprise dans « le développement authentique de la personne tout entière et de tous les peuples ».

On ne peut « assimiler la pauvreté à la pauvreté économique seule » ni « réduire l’éradication de la pauvreté à la seule augmentation de la quantité d’argent qu’une personne gagne chaque jour », a-t-il poursuivi : « Outre son expression économique évidente, la pauvreté se manifeste également dans les dimensions éducatives, sociales, politiques, culturelles et spirituelles de la vie. »

« Le développement est plus que la somme totale des ressources investies dans des projets de développement et leurs résultats matériels mesurables; il comprend aussi des éléments qui, bien que parfois non-matériels et imperceptibles, contribuent vraiment à la transformation de la vie et à un plus grand épanouissement humain. »

En ce sens, Mgr Auza a aussi dénoncé « l’exclusion des femmes de la participation égale et active au développement de leurs communautés » : « L’exclusion des femmes et des filles de l’éducation » et leur soumission « à la violence et à la discrimination violent leur dignité intrinsèque et les droits fondamentaux ».

« Dans de nombreuses régions du monde, les femmes et les enfants sont particulièrement touchés par le fardeau de la pauvreté », a-t-il déploré, invitant les pays « où ce problème n’a pas encore été traité efficacement à le faire de toute urgence ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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