ONU : impliquer les autochtones dans leur développement

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Le Saint-Siège condamne toute discrimination à leur égard

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Le Saint-Siège exhorte à impliquer les peuples autochtones dans les décisions concernant leur propre développement, soulignant leur « droit à aller de l’avant ». Il condamne toute discrimination à leur égard.

Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations-Unies à New York, est intervenu devant la troisième commission de la 69e session de l’Assemblée générale des Nations Unies sur les Droits des peuples autochtones, le 20 octobre 2014.

« Il reste encore beaucoup à faire pour protéger les droits de l’homme et les libertés fondamentales des peuples autochtones », qui concernent « plus de 370 millions de personnes dans quelque 90 pays, dans toutes les régions du monde », a-t-il fait observer.

L’archevêque a plaidé pour « des politiques de développement qui impliquent véritablement les peuples autochtones eux-mêmes et qui respectent leur identité, leurs valeurs, leurs croyances religieuses et leur culture spécifique ».

« Les peuples autochtones eux-mêmes doivent avoir leur mot à dire sur leur propre développement », a-t-il ajouté en invitant à « promouvoir leur participation pleine et effective au processus de prise de décision sur les questions qui les touchent directement ou indirectement ».

En effet, « des politiques formulées pour les peuples autochtones sans leur participation active » risquent de ne pas refléter leur identité et leur patrimoine, dont « la survie pourrait être mise en cause ».

Mais « favoriser la spécificité et les cultures autochtones ne signifie pas nécessairement retourner dans le passé », a précisé Mgr Auza : « cela implique le droit des peuples autochtones à aller de l’avant, guidés par leurs valeurs collectives, telles que le respect de la vie et de la dignité humaine, les prises de décisions représentatives et la préservation des rituels communautaires ».

Pour le Saint-Siège, a-t-il ajouté, « aucune discrimination fondée sur la race, le sexe, la religion ou l’origine ethnique ne doit être tolérée… Il faut éliminer toute discrimination contre les peuples autochtones ».

Si les normes internationales sont importantes, cependant « les politiques nationales et locales sont encore plus décisives pour la protection de leurs droits », notamment « pour réglementer la relation entre les peuples autochtones et les industries d’extraction opérant sur leurs terres ancestrales ».

Pour conclure, l’archevêque a souhaité « que toutes les initiatives éventuelles les concernant soient inspirées et guidées par le principe du respect de leur identité et de leurs cultures ».

Avec une traduction de Constance Roques

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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