ONU/Euthanasie: Le Vatican salue le "signal d´alarme" du Comité des droits de l´homme

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Une « demande d´information » au gouvernement hollandais

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ROME, Lundi 30 juillet (ZENIT.org) – Le Comité pour les droits de l´homme de l´Organisation des Nations Unies a exprimé sa « vive préoccupation » devant la loi hollandaise qui autorise l´euthanasie, soulignant les risques de « banalisation » liés à l´application de cette norme. Le Vatican salue ce « signal d´alarme de la part d´un instrument valide de la communauté internationale chargé de protéger les droits de l´homme ».

Partiellement dépénalisée en Hollande en 1994 déjà, l´euthanasie sera légale en Hollande à dater du 1er janvier 2002, et plus seulement « tolérée ».

Le comité de l´ONU reconnaît la complexité de la question éthique mais déclare de son devoir d´intervenir lorsqu´un Etat « offre délibérément une protection juridique à des actes qui mettent fin à la vie ».

Mgr Diarmuid Martin, Observateur permanent du Saint-Siège au Bureau des Nations Unies à Genève a souligné au micro de Radio Vatican l´importance de cette réaction au niveau du Comité des Droits de l´homme. De fait, il « réaffirme le fait que la protection des droits humains est une préoccupation de toute la communauté internationale ».

« Les autorités hollandaises, explique Mgr Martin, sont tenues de répondre à ces demandes d´information, mais seulement lors de la présentation du prochain rapport. En soi, la décision ou le commentaire sont un signal d´alarme de la part d´un instrument valide de la communauté internationale chargé de protéger les droits de l´homme ».

L´Observateur du Saint-Siège précise cependant: « Mais il faut encore étudier le texte du commentaire pour en comprendre le contenu et la signification. Il reconnaît le fait que des personnes puissent être soumises à une très forte pression, à un moment très difficile de leur vie, un moment, dit le commentaire, qui ne doit en aucun cas être banalisé ».

Cette décision et ce commentaire, regrette Mgr Martin, ne touchent pas la question de fond, c´est-à-dire, reconnaît-on que la vie humaine doit être protégée jusqu´au moment de la mort naturelle? Ou bien se contente-t-on d´affronter les conditions posées par la loi hollandaise actuelle pour demander de plus amples informations?

Mgr Martin reconnaît cependant que le commentaire est important devant la « grande pression » d´autres Etats pour adopter une loi similaire, une pression très importante, explique Mgr Martin: les personnes « peuvent se trouver sous l´emprise d´une pression émotive mais aussi sous la pression d´éléments de la profession médicale, poussés ou par des motifs idéologiques, ou par des intérêts même personnels ».

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ZENIT Staff

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