ONU/Droits humains : Préoccupations pour l’Irak et le Soudan

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Bilan de Mgr Tomasi

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CITE DU VATICAN, Dimanche 25 avril 2004 (ZENIT.org) – L’Irak et le Soudan ont été au centre des travaux de la 60e session de la Commission des Nations unies pour les droits humains qui vient de s’achever à Genève, souligne Mgr Tomasi au micro de Radio Vatican. Il souhaite que dans dix ans, à l’instar du Rwanda, on ne doive pas commémorer un autre génocide, soudanais. Il évoque aussi les discriminations dont les chrétiens font l’objet dans différents pays du monde, ou les migrants.

Cette session annuelle de six semaines a réuni des représentants de 53 pays et de nombreuses organisations non gouvernementales, soit quelque trois mille personnes, dont Mgr Silvano Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU à Genève dont nous avons mentionné les interventions à cette tribune.

« La session, affirme le représentant du Saint-Siège a enregistré quelques progrès dans la défense des droits humains, mais les critiques ne manquent pas. Parmi les points importants qui ont émergé a été la décision prise par le Soudan devant la crise du Darfour, dans l’Ouest du pays – où l’on parle d’environ trente mille tués et neuf cent mille personnes contraintes à quitter leurs villages pour chercher refuge ailleurs -. Devant cette situation dramatique causée par des motifs raciaux et politiques, on a pris la décision de nommer un expert indépendant qui puisse faire un rapport à l’Assemblée générale des Nations unies, sur la violation du droit humanitaire dans cette situation. Certes, au moment où l’on commémore le dixième anniversaire du génocide du Rwanda, regarder cette situation désespérée du Soudan fait penser que la communauté internationale est un peu lente à bouger et à prendre des décisions appropriées, en espérant que dans dix ans, non ne doive pas commémorer une autre espèce de génocide ».

Parmi les points d’insatisfaction, Mgr Tomasi signale « le manque de prise de position plus forte non seulement sur le Soudan, mais aussi sur l’Irak, parce qu’aucune résolution n’a été présentée sur ce pays ».

« Je pense, ajoute le représentant du Saint-Siège, qu’il y a des accords pour ne pas mettre sur le tapis en ce moment la situation des droits humains ou des problèmes des droits humanitaires qui peuvent exister en Irak, alors que l’on a parlé de la nécessité de sauvegarder toujours les droits des personnes dans la lutte juste contre le terrorisme ».

Le message du Saint-Siège a Genève a été essentiellement, précise Mgr Tomasi, « en tenant compte des conséquences que le moment politique actuel comporte pour quelques communautés chrétiennes, qui sont minoritaires dans différents pays du monde où elles sont un peu considérées comme associées aux pays occidentaux, et sont pour cela aussi attaquées (il y a eu des centaines de morts), nous sommes préoccupés de faire en sorte que lorsque l’on parle d’intolérance religieuse, on inclue aussi les chrétiens, c’est-à-dire pas seulement l’antisémitisme, l’islamophobie, mais aussi les préjudices ou la discrimination contre les chrétiens, et cette préoccupation a été accueillie dans différentes résolutions ».

Mgr Tomasi ajoute: « Nous avons aussi souligné le besoin de protection des femmes et des enfants contre le trafic des personnes: un phénomène croissant, qui représente un chiffre d’affaire de plusieurs milliards de dollars par an, et est devenu une des plaies les plus infâmes. D’autres thèmes ont été abordés comme le racisme et les migrants en général, spécialement les migrants en position de fragilité comme les sans-papiers, et surtout en défense de la vie ».

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ZENIT Staff

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