OGM : Le Conseil pontifical Justice et Paix prône la prudence

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CITE DU VATICAN, Mardi 11 novembre 2003 (ZENIT.org) – Le domaine des « Organismes génétiquement modifiés » (OGM) doit être encore soigneusement observé : le conseil Justice et Paix promet d’accompagner la réflexion éthique dans ce domaine. Il n’est pas encore l’heure pour l’Eglise d’être « Mater et Magistra » dans ce domaine, estime le cardinal Martino.

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Le congrès promu par le conseil pontifical Justice et paix sur le thème « Organismes génétiquement modifiés : menace ou espérance ? » s’est conclu ce soir à Rome. Il a rassemblé quelque 60 participants – du monde de la science, de la politique, de l’industrie et du commerce, des agences de l’ONU – pour tenter de rassembler les données scientifiques sur les OGM et d’en évaluer les implications alimentaires, commerciales, environnementales, sanitaires et éthiques.

Le monde missionnaire est pour sa part très critique sur l’usage des organismes génétiquement modifiés : plus que de nourrir les affamés, ils avantageraient les multinationales et les lobbies.

« Le conseil pontifical Justice et Paix ne manquera pas d’apporter sa contribution pour éclairer les consciences, afin que les biotechnologies végétales soient une occasion pour tous et non une menace, à l’intérieur d’un cadre, politique et juridique, de solidarité renouvelée dans les relations commerciales entre les Nations, de sécurité environnementale, et sanitaire pour tous, d’entente retrouvée entre le monde scientifique, la société civile, et les responsables politiques, aux niveaux nationaux et internationaux », a conclu le président du conseil pontifical Justice et Paix, le cardinal Renato Raffaele Martino.

Le cardinal a souligné que « prêter écoute et attention à ce qui est découvert par la recherche scientifique, à ce qui est promu par les organismes producteurs, à ce qui est évalué par les associations de la société civile, à ce qui est décidé par les responsables civils – but de ce séminaire qui se conclut – c’est pour l’Eglise l’une des conditions incontournables pour l’exercice de ce discernement religieux, éthique et culturel qui fait partie de ses devoirs ».

Le cardinal Martino a aussi précisé: « le séminaire a été un premier moment d’étude à l‘intérieur d’un itinéraire que le Saint-Siège entend parcourir, avec prudence, sérénité et dans la vérité, pour venir à la rencontre des attentes nombreuses et diffuses présentes dans l’Eglise, dans le monde scientifique, et en général, dans notre société. Evidemment, le Saint-Siège n’a pas l’intention de rester un « élève en éternel état d’apprentissage ». Viendra aussi le temps où l’Eglise revêtira l’habit de la Mater et Magistra, avec l’exercice d’une responsabilité à laquelle elle ne manquera pas, pour être fidèle à sa mission religieuse et morale de porter la lumière de l’Evangile dans toutes les situations humaines dans lesquelles est en jeu le bien-être, spirituel et matériel des hommes, surtout lorsqu’il s’agit de promouvoir le développement solidaire et intégral des pauvres, que l’Eglise aime d’un amour non exclusif ou excluant, mais certainement préférentiel ».

Le président de Justice et paix a conclu en affirmant que « le domaine des OGM ne doit pas être abandonné, même s’il a encore besoin de multiples soins. On doit par conséquent continuer à travailler : le conseil pontifical encourage à le faire, et il se propose de le faire également avec disponibilité et esprit de service ».

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ZENIT Staff

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