Nouvelles menaces contre le président de la Conférence épiscopale italienne

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Benoît XVI appelle personnellement Mgr Bagnasco

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ROME, Lundi 30 avril 2007 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI a téléphoné personnellement ce matin au président de la Conférence épiscopale italienne (CEI), Mgr Angelo Bagnasco, pour lui exprimer sa solidarité suite aux menaces reçues, a annoncé le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège.

Sous protection rapprochée de ceux qu’il appelle ses « anges gardiens » depuis un mois environ, à la suite de menaces inscrites sur le portail de la cathédrale de Gênes, dont il est archevêque, Mgr Bagnasco vient de recevoir par la poste une enveloppe contenant une balle de revolver et une photo de lui, barrée d’une croix gammée.

Mgr Bagnasco s’est inscrit dans la ligne toujours tenue par son prédécesseur, le cardinal Camillo Ruini, opposé à la reconnaissance juridique des « unions de fait » hétérosexuelles et homosexuelles, le « DICO ».

L’archevêque de Gênes, âgé de 64 ans, élu président de la CEI en mars dernier, a commencé à recevoir des menaces à la suite de déclarations commentant la « Note relative à la famille fondée sur le mariage et aux initiatives législatives concernant toute autre forme d’union » de la CEI, à l’occasion d’une rencontre avec les agents de la Communication sociale du diocèse de Gênes.

Dans cette note, les évêques italiens rappellent l’engagement des hommes politiques et des législateurs catholiques à ne pas voter la légalisation de toute autre forme d’union de fait, ainsi que les projets de loi favorables à la reconnaissance légale des unions homosexuelles.

Mgr Bagnasco a en revanche exprimé son soutien à une manifestation nationale en faveur de la famille programmée, à l’initiative de plus de 20 associations catholiques, pour le 12 mai, le « Family Day » pour demander plus d’aides de l’Etat en faveur des familles. En Italie, élever un enfant coûte en effet plus cher que dans le reste de l’Union européenne.

Le P. Lombardi a salué les expressions de solidarité à l’égard de Mgr Bagnasco, suite à ces menaces. Il a notamment remercié le président italien Giorgio Napoletano qui a affirmé, ce lundi, dans un message au cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone, publié par la présidence de la République, que « l’Italie ne laissera pas seul Mgr Angelo Bagnasco face à des menaces viles et inadmissibles ». Il a dénoncé ce « grave épisode d’intolérance contre l’Eglise catholique ».

Dans ce message, le président italien déclare en outre : « Il faut garantir de la façon la plus sereine l’exercice de la mission pastorale du président de la Conférence épiscopale italienne et un dialogue le plus respectueux et constructif possible entre l’Eglise catholique, la politique et la société civile ».

Le président du Conseil, Romano Prodi a également téléphoné à Mgr Bagnasco, dimanche, pour lui exprimer sa « solidarité ».

Des sources de la Conférence épiscopale italienne (CEI) ont confirmé que leur président ne se laisserait pas intimider par les menaces.

Le porte-parole de la Conférence épiscopale italienne, don Domenico Pompili, a déclaré dimanche au micro de « Radio Vatican » que ce dernier épisode « s’insère dans le climat d’excitation incompréhensible de ces derniers jours ».

« Il s’agit, bien sûr, d’un geste d’intimidation, qui n’a pas besoin de commentaire – a-t-il ajouté –. D’autre part, nous ne tenons pas à donner plus d’importance à ce geste irresponsable, car l’Eglise n’a pas l’intention d’alimenter un conflit qu’elle n’a jamais cherché ».

« Je pense qu’il ne faut absolument pas se laisser intimider mais espérer un apaisement, au nom du bon sens et d’un dialogue qui porte vraiment à réfléchir sur ces questions », a-t-il conclu.

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ZENIT Staff

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