« Nous sommes contre la guerre », rappelle le cardinal Sodano

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CITE DU VATICAN, Jeudi 30 Janvier 2003 (ZENIT.org) – « Nous sommes contre la guerre » répétait le cardinal secrétaire d’Etat, Angelo Sodano, mercredi 29 janvier.

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Lors d’un déjeuner à la nonciature en Italie, à l’occasion du 25e anniversaire de sa consécration épiscopale, le cardinal Sodano a expliqué que le Saint-Siège est en train de tenter, par tous les moyens – écrits, téléphoniques, rencontres – de promouvoir des initiatives diplomatiques de façon à faire réfléchir la Grande Bretagne et les Etats Unis non seulement sur la moralité d’une guerre en Irak, mais sur les implications d’un conflit qui pourrait provoquer des décennies d’hostilités de la part du monde musulman.

Il soulignait ce danger “d’irriter un milliard de musulmans” en planifiant une intervention militaire contre l’Irak.

Le cardinal Sodano a exprimé son espérance que la visite au président italien du Conseil Silvio Berlusconi au chef de la Maison Blanche puisse avoir des effets positifs dans ce sens.

Ethiquement une guerre n’est pas justifiable si elle est une guerre “d’attaque” ou une guerre “préventive”, affirmait le bras droit de Jean-Paul II. Il citait le catéchisme de l’Eglise catholique qui envisage le droit des Nations à la légitime défense.

“L’Occident a le droit de se défendre du terrorisme”, disait-il, mais il doit aussi le faire selon la morale, précisait le secrétaire d’Etat.

Il posait la question du choc des civilisations, “certainement mal présenté par certains, mais possible”.

Il faisait par ailleurs remarquer: “Il n’y a pas un seul Islam, à l’intérieur de l’Islam, on note de nombreuses tendances, par exemple, les ambassadeurs de pays musulmans près le Saint-Siège parlent de “tolérance”.”

A côté de cela, il mentionnait les situations où des chrétiens souffrent dans certains pays musulmans.

Enfin, le secrétaire d’Etat souhaitait que l’Union européenne puisse “parler d’une seule voix” dans le domaine de la politique étrangère.

Pour ce qui est du conflit en Terre Sainte, le cardinal Sodano estimait qu’en dépit des “erreurs” et des “aveuglements” des deux côtés, les deux peuples doivent arriver à avoir “deux Etats aux frontières sûres”.

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ZENIT Staff

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