ROME, Lundi 19 juillet 2010 (ZENIT.org) – Les conférences épiscopales du monde entier ont accueilli avec satisfaction les nouvelles « Normes sur les délits les plus graves » réservés à la Congrégation pour la Doctrine de la foi (cf. Zenit du 15 juillet).
Aux Etats-Unis, Mgr Blase Cupich, président du Comité des évêques catholiques américains pour la protection des enfants et des jeunes, a salué le document du Vatican rendu public jeudi dernier.
« Le sérieux avec lequel l’Eglise considère l’abus sexuel sur un mineur commis par un membre du clergé ne peut être sous-estimé. En plaçant l’abus sexuel de la part d’un prêtre dans le même contexte que le respect des sacrements, l’Eglise manifeste clairement qu’un tel comportement viole les valeurs qui sont au cœur de notre foi et de notre culte », a déclaré le nouvel évêque de Spokane (Washington).
« Il s’agit d’un pas en avant important dans l’effort continu qui a été accompli pour que justice soit rendue aux personnes innocentes dont la confiance dans le prêtre a été violée », se félicite le prélat.
Les pages web des conférences épiscopales du monde entier, notamment de France, du Canada ou du Chili, ont donné un large écho à ce document, en particulier à la note explicative rendue publique par le père Federico Lombardi S.J., directeur de la salle de presse du Saint-Siège.
Mgr Robert Zollitsch, président de la Conférence épiscopale allemande, a qualifié de « signal clair » le document contenant les nouvelles normes édictées par le Vatican, qui constitue un « témoignage univoque en faveur des victimes ».
Le prélat a apprécié notamment la mise à jour des précédentes normes qui prévoit l’accélération des procédures, la prolongation à 20 ans du délai de prescription pour délits de pédophilie, avec toujours la possibilité de dérogation au-delà de cette période de temps, et l’introduction du délit de pédopornographie.
« En particulier », a observé Mgr Zollitsch, « je me réjouis du fait que, en cas d’abus sexuels sur des enfants et des jeunes, auxquels l’Eglise d’Allemagne est également confrontée, la Congrégation donne un signal clair pour une information sans réserve et la punition de ces délits ».
Mgr John McAreavey, évêque de Dromove en Irlande, et co-président du Conseil pour la communication des évêques irlandais, a déclaré quant à lui que la mise à jour « renforce certaines parties de la loi de l’Eglise et couvre toutes les violations de la loi que l’Eglise considère d’une exceptionnelle gravité. Je me réjouis vivement de cette publication complète et actualisée qui nous aidera à traiter le délit et péché particulièrement grave que constitue l’abus sexuel sur des enfants ».
L’évêque s’est félicité tout particulièrement de l’inclusion dans le document de l’abus à l’encontre des « adultes vulnérables, y compris ceux ayant des besoins particuliers, quel que soit l’âge de la personne. En plaçant ces abus sur le même plan que les abus sur des enfants et des jeunes, l’Eglise entend souligner la dignité des personnes ayant des besoins particuliers et son désir d’assurer leur protection ».
Le prélat a ajouté que le document n’est pas la conclusion de ses efforts pour traiter les cas d’abus sexuels, mais « traduit plutôt l’engagement continu du Saint-Siège pour répondre au problème d’une extrême gravité que constituent les abus sur enfants ».
Les évêques suisses ont publié un communiqué le 16 juillet dernier, saluant le renforcement des dispositions pénales annoncé par le Vatican. Ils se réjouissent de voir leurs efforts « soutenus par la procédure du Vatican ».
Jesús Colina
