Non aux fonds européens pour l'avortement dans les pays en développement

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Déclaration des évêques

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CITE DU VATICAN, Vendredi 14 février 2003 (ZENIT.org) – Les fonds de la communauté européenne ne doivent pas servir à financer l’avortement dans les pays en voie de développement, s’insurgent les évêques européens.

La Commission des Épiscopats de la Communauté Européenne (COMECE) a publié le 13 février un communiqué de presse de protestation auprès du Parlement européen, après l’adoption d’un rapport rédigé par Mme Ulla Margrethe Sandbaek, MPE, et qui amende le projet de règlement de l’Union Européenne concernant les aides destinées aux politiques et aux actions relatives à la santé et aux droits en matière de reproduction et de sexualité dans les pays en voie de développement (COD 2002/0052).

« La COMECE a suivi de près la préparation de ce rapport au fil de ces derniers mois et a soumis des contributions par les organismes appropriés, indique la déclaration. Un certain nombre d’amendements acceptés par le Parlement Européen améliorent la proposition originale de la Commission et reflètent les inquiétudes soulevées dans nos soumissions. Celles-ci faisaient notamment référence à l’importance de l’éducation, à la responsabilité individuelle ainsi qu’aux droits, à la participation et à la consultation des familles lors de l’application du règlement ».

Par conséquent « la COMECE salue la contribution substantielle de l’Union à l’aide au développement ». Mais « la politique de développement doit promouvoir une vision intégrale de la dignité de la personne humaine, non seulement les droits d’un individu mais aussi sa responsabilité au sein de la famille et de la société », rappellent les évêques. Et de protester: « Nous nous inquiétons du fait que le projet de règlement se détache de cette vision intégrale en se focalisant sur les « droits en matière de reproduction et de sexualité  » de l’individu ».

‘Les mesures d’incitation visant à encourager l’avortement ne bénéficieront d’aucun soutient au titre de ce règlement. Cependant, l’apport de fonds pour la pratique de l’avortement ne sera pas exclu, déplorent les évêques. En effet, le projet de règlement concerne le financement des « services de santé sexuelle ou génésique » dans les pays en voie de développement. Bien que le spectre des services concernés ne soit pas défini, on peut conclure que l’avortement en fait partie. C’est donc les pays qui recevront des fonds sous ce règlement qui devront décider, en accord avec leur législation nationale, si ces services incluent ou non l’avortement* ».

Et de rappeler: « L’avortement enlève la vie à un enfant qui n’est pas encore né et est, de ce fait, éthiquement inacceptable. Le fait que, par ce règlement, le budget de l’Union puisse servir à financer la pratique de l’avortement, nous inquiète fortement. Nous espérons qu’il n’existera, sous ce règlement, aucune discrimination envers les organisations de développement et de santé qui ne pratique pas l’avortement ».

* « La coopération au développement de la Communauté Européenne doit toujours être en mise en application dans le respect du cadre juridique du pays partenaire concerné. » Poul Nielson, Commissaire Européen au développement, Lettre aux membres du Parlement Européen, 13 Janvier 2003

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ZENIT Staff

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