Non à la paresse spirituelle

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Homélie du 1er avril 2014

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Dans l’Église, les chrétiens sont appelés à éviter deux sortes de tentation : « la paresse spirituelle » qui fait vivre « chacun chez soi » sans « prendre de risque » et « le formalisme » qui « ferme les portes à la grâce de Dieu », explique le pape François lors de la messe du 1er avril 2014, à Sainte-Marthe.

Le pape a commenté l’Évangile de la guérison du malade à la piscine de Bézatha (Jn 5,1-16), diagnostiquant « deux maladies fortes, spirituelles » sur lesquelles le chrétien est appelé à « réfléchir ».

Première maladie, la résignation du malade : « Je pense à tant de chrétiens, à tant de catholiques, qui sont catholiques mais sans enthousiasme et plein d’amertume !… »Je vais à la messe tous les dimanches mais mieux vaut ne pas s’en mêler, je ne veux pas être dérangé, j’ai la foi pour mon salut mais je ne sens pas le besoin de la partager »… chacun chez soi, tranquilles dans la vie… il vaut mieux ne pas prendre de risque… ».

Pour le pape, « c’est la maladie de la paresse des chrétiens. Ce comportement transforme les chrétiens en personnes immobiles, tranquilles mais dans le mauvais sens du terme : ils ne cherchent pas à sortir pour annoncer l’Évangile ! »

Ce sont « des personnes anesthésiées », qui souffrent de « paresse spirituelle », ce sont « des chrétiens tristes », enfermés dans le « ressentiment », « des personnes qui ne rayonnent pas, des personnes négatives, ils ne font pas de bien à l’Église, ils sont égoïstes ».

« Le péché de la paresse va à l’encontre du zèle apostolique, de la volonté de donner la nouveauté de Jésus aux autres, cette nouveauté qui a été donnée gratuitement. »

La seconde maladie, c’est celle « du formalisme », qui touche « ceux qui ne laissent pas de place à la grâce de Dieu » : « La vie de ces gens se résume à avoir tous leurs documents et toutes leurs attestations en règle. Des chrétiens hypocrites… seulement intéressés par les formalités. »

Comme les pharisiens de l’Évangile : « C’était un samedi ? Non, nous ne pouvons pas faire de miracle le samedi, la grâce de Dieu ne peut pas opérer le samedi. Ils ferment leurs portes à la grâce de Dieu ! », a poursuivi le pape en déplorant « Nous en avons tant dans l’Église : nous en avons tant. »

Ces deux tentations doivent être « connues » pour pourvoir s’en « défendre » car elles peuvent toucher tous les chrétiens. Mais comme dans l’Évangile, Jésus passe au milieu des patients « blessés » de cet « hôpital de campagne » qu’est l’Église et demande à chacun : « Est-ce que tu veux retrouver la santé ? »</p>

Il dit ensuite « « Te voilà en bonne santé. Ne pèche plus… » Ces paroles « dites avec tendresse, avec amour », sont « la route chrétienne, la route du zèle apostolique », a conclu le pape.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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