Nomination d’évêques chinois au synode: « Nous ne cessons pas d’espérer »

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Rencontre de Mgr Etarovic avec la presse

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ROME, Dimanche 2 octobre 2005 (ZENIT.org) – « Nous ne cessons pas d’espérer dans la possibilité de recevoir de bonnes nouvelles », a déclaré Mgr Eterovic, à propos de la nomination de quatre évêques de Chine continentale au synode. Il souligne qu’il s’agit d’une manifestation de « respect envers le peuple chinois ».

Mgr Nikola Eterovic, secrétaire général du synode a évoqué les spécificités de la XIe assemblée ordinaire du synode des évêques, lors d’une rencontre avec la presse, samedi matin, 1er octobre, en la salle de presse du Vatican.

Au terme de sa présentation à la presse, Mgr Eterovic a déclaré, à propos de l’invitation faite par Benoît XVI à quatre évêques de Chine continentale : « Par ces nominations, le Saint-Père entendait manifester la communion existant entre le saint-Siège et l’Eglise catholique en Chine et aussi manifester du respect envers le peuple chinois. Nous ne cessons pas d’espérer dans la possibilité de recevoir de bonnes nouvelles à ce sujet. Nous attendons leur présence. Nous avons de l’espérance. Les évêques ont déjà commencé depuis quelque temps à faire les démarches pour pouvoir venir à Rome. Je vous invite vous aussi, les journalistes, à prier afin que leur désir puisse se réaliser. Nous restons ouverts à les recevoir ici, même le dernier jour du synode. Ils seront très bien accueillis, comme de véritables frères ».

Il rappelait que, selon l’Instrument de travail, « l’Instrumentum laboris », du synode, les thèmes qui seront abordés seront le rapport entre eucharistie et pénitence, la perte du sens du sacré, le pourcentage élevé de qui va à la messe seulement le dimanche, la distance entre foi professée par les chrétiens dans le sacrement, et la dimension morale vécue dans le quotidien, et ce que l’Eucharistie représente et proclame depuis son institution : la mort et la résurrection du Christ, sa victoire sur la mort, l’unité de l’Eglise, l’amour de Dieu pour l’homme.

Le synode a été institué par le pape Paul VI il y a quarante ans : l’anniversaire sera célébré les prochains jours, a annoncé Mgr Erterovic.

Pour ce qui est des nouveautés voulues par le pape Benoît XVI pour ces assises, Mgr Eterovic signalait surtout une heure d’interventions libres chaque jour, entre 18 et 19 heures, de façon à permettre aux pères synodaux d’exposer certaines situations ou convictions personnelles avec plus de spontanéité, et moins de contraintes formelles que dans les interventions du matin, d’ailleurs réduites de 8 à 6 minutes. Le synode lui même est en effet plus court que les assemblées précédentes : 3 au lieu de 4 semaines.

Une autre nouveauté introduite sera celle du vote électronique, pour lequel la salle du synode a été spécialement équipée. On en a également amélioré l’éclairage et la ventilation.

Les langues officielles restent 5, dont le latin : italien, français, anglais, espagnol, allemand.

Lors de la conclusion du synode, les membres de l’assemblée publieront un message, a encore annoncé Mgr Eterovic : pour sa rédaction, une commission spéciale sera composée de 8 pères synodaux élus et de 4 nommés par le pape.

Le pape recueillera le fruit des travaux du synode dans une exhortation apostolique post-synodale, selon la tradition.

Mgr Eterovic mentionnait le fait qu’en 1999 le cardinal Joseph Ratzinger avait publié, sous le titre : « Introduction à l’esprit de la liturgie », une « contribution », écrivait-il, pour une « compréhension renouvelée » de cet ensemble de signes et d’expressions du culte à travers lesquels « le Christ continue à devenir contemporain au milieu de nous, à faire irruption dans notre vie ».

Lors de l’échange avec les journalistes, Mgr Eterovic a répondu à une question sur la communion des personnes divorcées et remariées : « Il résulte de l’Instrument de travail que la question des personnes remariées civilement qui ne peuvent recevoir la communion sera discutée et approfondie. Evidemment, il existe déjà des prises de position du magistère et l’on cherchera à étudier ensemble comment traiter ces frères qui sont vraiment dans une situation difficile. Je crois, par exemple, que comme catholiques, nous devons, y compris dans des cas semblables, par exemple avec des personnes âgées qui ne peuvent communier, redonner de la valeur à la communion spirituelle des personnes et des communautés. Je ne veux pas anticiper le débat des pères du synode, pour un thème signalé par différentes parties, et d’actualité, et je pense qu’il sera probablement approfondi ».

A une question sur la communion pour les fidèles d’autres confessions chrétiennes, Mgr Eterovic répondait : « Nous avions déjà une tradition qui nous met dans une situation beaucoup plus facile, en ce qui concerne les Eglises orthodoxes, parce que l’Eglise catholique reconnaît la validité des sacrements des Eglises orthodoxes. Donc, là où il n’y a pas de paroisse catholique, où il n’y a pas de prédicateur, nos fidèles peuvent faire la confession et la communion dans les Eglises orthodoxes qui ont aussi la validité de l’ordination sacerdotale. Dans d’autres Eglises, il faut voir cas par cas. Mais pour communier il faut avoir la foi catholique et croire à la présence réelle, substantielle, de Jésus dans l’Eucharistie ».

Mgr Eterovic soulignait aussi que ce synode offre cette caractéristique spéciale d’avoir été préparé par l’année de l’Eucharistie et la « prière de millions de personnes ».

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ZENIT Staff

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