Noël « signe de l’amour de Dieu pour le monde » par le P. Cantalamessa

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CITE DU VATICAN, Vendredi 24 décembre 2004 (ZENIT.org) – Noël est le « signe de l’amour de Dieu pour le monde », souligne aujourd’hui le prédicateur de la Maison pontificale, le P. Raniero Cantalamessa, Capucin, au micro de Radio Vatican.

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« Noël est le signe de l’amour de Dieu pour le monde. Jean, en effet décrit Noël ainsi : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils afin que le monde ne périsse pas mais ait la vie éternelle. Noël est aussi le centre de l’histoire du salut parce que c’est le point vers lequel convergent tous les prophètes, tous les messages de l’Ancien Testament, et que de la repart ensuite l’histoire pour une autre venue du Christ. Noël a une importance christologique : le Verbe qui s’est fait homme, l’humanité et la divinité unies dans la même personne. La tentative de l’homme de s’élever vers Dieu par l’ascèse ou la spéculation philosophique, commune à toutes les religions, n’est plus une pyramide que l’homme cherche d’escalader, pour trouver Dieu au sommet mais c’est Dieu qui a renversé la pyramide, s’est placé lui-même à la base et qui nous porte tous ».

Pour ce qui est du changement de la perception de la fête de Noël dans le monde, le P. Cantalamessa fait observer : « La fête de Noël, au début, au cours de trois premiers siècles, n’était pas connue. C’était le mystère pascal qui demandait de savoir qui est cette personne qui souffre sur la croix. Puis les Evangélistes commencent à explorer les sources de l’existence du Christ, et nous décrivent l’enfance de Jésus. Plus tard, au Moyen Age, elle était devenue la fête de l’humanité du Christ. Saint Bernard, puis saint François d’Assise ont vu Noël comme le moment de l’humilité de Dieu et la crèche est née de cet esprit ».

Mais aujourd’hui, comment vit-on Noël ? « Nous le vivons dans un climat de sécularisation, nous le voyons sous nos yeux. Mais par grâce de Dieu nous savons aussi qu’il y a tout un peuple de disciples du Christ, très convaincus, pour qui on note un retour à la dimension biblique de Noël, qui comporte essentiellement une attention aux autres parce que Jésus est né pauvre, s’est identifié au pauvre, a eu une mère pauvre. Telle est la signification essentielle de Noël ».

Pour ce qui est de la liturgie et du symbole de la lumière, le P. Canatalamessa précise : « A l’origine, il y a une coïncidence : le 25 décembre était la fête du « sol invictus », le soleil vainqueur qui, après la « contraction » hivernale, recommence son expansion. Noël a été lié au 25 décembre pour signifier que Jésus est le nouveau soleil de justice. Ce symbole de la lumière qui se concrétise donc par le cierge est donc justifié, et à ceux qui ont accueilli cette lumière, dit saint Jean, elle leur donne le pouvoir de devenir enfants de Dieu ».

« Je crois, ajoutait le P. Cantalamessa, que nous pouvons nous soucier, dans la foi, de faire un peu d’espace dans notre cœur comme l’a fait Marie dans l’étable, et permettre à Jésus de naître. Cela peu se passer au cours de la réception du sacrement et de la communion, devant la crèche par un moment de réflexion, cela peut se passer dans le secret du cœur. On n’a besoin de rien pour cela ! Il faut seulement que l’homme recueille sa liberté et dise « oui » à Dieu comme Marie l’a dit. Alors ce sera Noël pour lui et pour nous ».

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ZENIT Staff

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