Noël des chrétiens d’Orient : Vœux de Benoît XVI

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La « richesse multiforme des rites » chrétiens

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ROME, Dimanche 6 janvier 2008 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI a souligné l’importance de « la richesse multiforme des rites » chrétiens qui célèbrent les mystères du Christ, en présentant ses voeux aux chrétiens d’Orient qui célèbrent Noël le 7 janvier.

Avant l’angélus, le pape a présenté ses « vœux les plus cordiaux à nos frères et soeurs des Eglises orientales qui, en suivant le Calendrier Julien, célèbreront demain le saint Noël ».

« C’est une grande joie, ajoutait le pape, de partager la célébration des mystères de la foi, dans la richesse multiforme des rites qui attestent l’histoire bimillénaire de l’Eglise ».

« Avec les communautés de l’Orient chrétien, qui ont une grande dévotion envers la Sainte Mère de Dieu, invoquons la protection de Marie sur l’Eglise universelle, afin qu’elle répande dans le monde entier l’Evangile du Christ, Lumen gentium, lumière de tous les peuples ».

Rappelons que le calendrier julien tient son nom de Jules César, qui l’institua sur les conseils de son astronome Sosigène d’Alexandrie, soucieux de ne pas laisser se décaler les saisons. Il aurait prévu, avec une année standard de 365 jours divisée en 12 mois, un « jour intercalaire » ajouté tous les 4 ans. Le calendrier est resté en usage jusqu’à aujourd’hui, notamment dans quelques pays de tradition orthodoxe.

Toutefois, ce système ajoute trop d’années bissextiles par rapport aux saisons astronomiques : elles se produisent environ 11 minutes plus tôt chaque année. César semble avoir été au courant de ce décalage, mais sans lui accorder beaucoup d’importance.

Ce calendrier a été réformé par le pape Grégoire XIII, dans ses Etats. Par la bulle « Inter gravissimas », il stipula que le jeudi 4 octobre 1582 serait immédiatement suivi par le vendredi 15 octobre 1582, de façon à compenser le décalage accumulé au fil des siècles.

Ce calendrier dit « grégorien » fut aussi adopté par l’Espagne, l’Italie, le Portugal et la Pologne. En France, Henri III enleva ces jours seulement en décembre.

La Grande-Bretagne et les pays protestants n’adoptèrent le calendrier grégorien qu’en 1752. Ils préféraient, selon l’humour de l’astronome Johannes Kepler, « être en désaccord avec le soleil, plutôt qu’en accord avec le pape ».

Dans certains pays de tradition orthodoxe, on ne l’adopta progressivement qu’à partir du début du XXe siècle.

En Russie, la fameuse Révolution d’ « Octobre » 1917 a donc eu lieu, selon le calendrier grégorien, en novembre !

L’URSS adopta le calendrier grégorien en 1918, mais l’Eglise orthodoxe russe a refusé ce calendrier en tant qu’imposé par un gouvernement athée et a conservé le calendrier julien.

La majorité des Églises orthodoxes d’Orient ont continué d’employer le calendrier julien jusqu’en 1923, date à laquelle beaucoup ont adopté un calendrier julien « révisé ».

Mais l’Eglise orthodoxe de Finlande a adopté le calendrier grégorien.

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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