Nigeria: Quatre églises catholiques et la maison de l’évêque brûlées

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Et des édifices d’autres confessions chrétiennes

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ROME, Mardi 21 février 2006 (ZENIT.org) – Selon l’agence vaticane Fides, la situation est calme pour l’instant et les forces de l’ordre patrouillent dans les rues : c’est ce que rapporte Mgr Matthew Manoso Ndagoso, évêque de Maiduguri, capitale de l’Etat de Borno dans le Nord-Est du Nigeria.

C’est en effet dans cet Etat que, samedi dernier, 18 février les graves violences ont provoqué, selon l’évêque, « au moins 15 morts, parmi lesquelles don Michael Gajere, un prêtre local ».

Quatre églises catholiques ont été brûlées, ainsi que la résidence de l’évêque, et des structures d’autres confessions chrétiennes et d’autres habitations de fidèles chrétiens.

L’évêque, qui n’était pas présent chez lui au moment de l’attaque, affirme : « Ma maison a été complètement détruite, mais ce qui m’attriste le plus, ce sont les morts parmi lesquels don Michael, un prêtre ordonné voici 14 ans et qui était arrivé dans notre diocèse depuis peu ».

« C’est la première fois que des incidents aussi graves arrivent. Jusqu’à présent la zone a été tranquille : les rencontres qui ont eu lieu par le passé s’étaient produites dans d’autres zones du pays », rapportent les sources de Fides.

« Dans la matinée du 18 février, une manifestation pacifique de protestation se déroulait contre les fameuses vignettes danoises, à laquelle participait aussi le gouverneur local. Mais à l’improviste la manifestation a dégénéré avec violence contre les églises et les habitations des chrétiens. Seule la cathédrale a été protégée grâce à l’esprit d’initiative d’un policier catholique qui a réussi à rassembler des forces suffisantes pour empêcher que la foule ne la brûle », expliquent ces mêmes sources.

« La religion, comme il est arrivé dans un passé récent, est instrumentalisée pour des raisons politiques. Ceux qui fomentent ces désordres sont des extrémistes qui ne représentent pas la majorité des fidèles musulmans qui au contraire désirent vivre en paix. Il y a aussi des éléments criminels qui s’insèrent pour voler les habitations et qui mettent le feu pour effacer ensuite les traces de leur crimes », ajoutent toujours ces informations de l’Eglise locale.

Les journaux nigérians n’ont pas accordé une grande importance aux affrontements de Maiduguri, afin de chercher à calmer les esprits et éviter de nouvelles violences dans d’autres zones du pays, commente Fides.

Fides précise également que les violences ont été condamnées par le secrétaire général du Conseil suprême nigérian pour les Affaires islamiques, Lateef Adegbite, qui a déclaré : « Ce n’est pas aux musulmans de prendre la vie de personnes innocentes et de se laisser aller à des destructions matérielles. Les non musulmans du Nigeria n’ont rien à voir avec la publication des caricatures. Nous demandons aux chrétiens de maintenir le calme et d’éviter les rétorsions pour ce fait malheureux. En le considérant comme une initiative mal avisée des musulmans qui ont agi contre les principes de l’islam ».

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ZENIT Staff

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