CITE DU VATICAN, Mercredi 20 février 2002 (ZENIT.org) – En réponse à la protestation internationale, le président du Nigeria, M. Olusegun Obasanjo, a promis hier, mardi 19 février, que son pays affrontera de façon « juste » le cas de Safyia Husseini. Le président compte sur la scolarisation pour faire évoluer la société.
Le président nigérian étaient en effet de passage à Rome à l´occasion de la réunion du Fonds international pour le développement agricole (IFAD) qui a son siège dans la ville éternelle.
M. Olusegun Obasanjo a affirmé « espérer la justice » pour Safyia Husseini, 35 ans, la jeune femme condamnée par un tribunal islamique de l´Etat de Sokoto, à la mort par lapidation, pour avoir attendu un enfant sans être mariée.
« J´ai perçu, déclarait le président du Nigeria, la grande attention et la grande préoccupation du monde entier à l´égard de Safyia. J´en ai été heureux parce que je suis également préoccupé ». Il se disait heureux du fait que le monde entier ait prêté attention au sort d´une jeune femme « qui vit dans une province perdue » de son pays.
Le président nigérian entendait ainsi rassurer la communauté internationale et précisait: « Safyia a fait appel et sur la base de cet appel, nous espérons que justice soit faite, une justice qui réjouira le coeur de ceux qui ont fait une pétition en sa faveur, et qui me réjouira également ».
M. Olusegun Obasanjo, lui-même chrétien, ajoutait qu´il comptait sur l´éducation et sur la scolarisation pour faire évoluer le machisme de la société nigériane. Lui-même a fait adopter l´obligation scolaire jusqu´à l´âge de 9 ans pour tous les enfants de son pays, dont 13 Etats (du Nord) ont adopté la loi islamique, la charia.
