Nicaragua: Le pape rappelle que la lutte contre la pauvreté passe par la lutte contre la corruption

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Il reçoit le nouvel ambassadeur de Managua près le Saint-Siège

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CITE DU VATICAN, lundi 15 mars 2004 (ZENIT.org) – Le pape Jean-Paul II demande au Nicaragua de mettre tout en œuvre pour que les situations de « pauvreté extrême » dans le pays ne deviennent pas « endémiques ». Il rappelle que la lutte contre la corruption est d’une importance décisive dans ce domaine.

Le Saint-Père a reçu samedi matin les lettres de créance du nouvel ambassadeur du Nicaragua, Armando Luna Silva.

Dans le discours en espagnol qu’il a remis à l’ambassadeur, le pape reconnaît que « les situations de pauvreté extrême » « sont la première injustice » qui touche de nombreux Nicaraguayens.

« L’éradication (de la pauvreté) doit constituer pour tous une priorité aussi bien au niveau national qu’international », affirme le pape.

Il encourage le gouvernement dans la lutte contre « ce mal qui ne peut pas être considéré endémique, mais qui est le résultat d’une série de facteurs qu’il faut affronter avec détermination et enthousiasme, afin d’améliorer vraiment la qualité de vie des Nicaraguayens ».

« Ces efforts, unis à ceux de la communauté internationale dont l’aide doit être gérée de manière transparente, honnête et efficace, sont des prémisses indispensables pour construire une société pacifique, juste et solidaire, qui réponde vraiment aux aspirations des Nicaraguayens et qui soit en harmonie avec ses traditions », affirme le pape.

« L’éradication de la corruption, qui mine le développement social et politique juste, de tant de peuples, est également un facteur important dans cette lutte contre la pauvreté » souligne le pape.

« Pour construire une société plus juste et fraternelle les orientations de la doctrine sociale catholique et les enseignements moraux de l’Eglise, valeurs dignes d’être prises en considération par les personnes qui travaillent au service de la nation, seront très utiles », ajoute le pape.

« Il est impossible de marcher vers une vraie paix sociale sans un ordre où les libertés des individus sont de plus en plus solides et où l’on stimule en même temps la confiance des citoyens dans les institutions publiques pour une collaboration plus active et une participation responsable de tous au bien commun », déclare-t-il.

Pour terminer, le pape garantit la collaboration des évêques, des prêtres et des religieux du Nicaragua dans « les domaines spécifiques de leur activité, pour que chacun prenne plus clairement conscience de sa propre responsabilité dans la tâche de rendre plus favorables les conditions de vie pour tous, étant donné que le service intégral à l’homme fait également partie de la mission de l’Eglise ».

« L’Eglise locale tente de favoriser la réconciliation et le développement d’une société plus démocratique, en offrant sa collaboration pour que des valeurs telles que la justice, la solidarité, le respect du droit et l’amour de la vérité, soient toujours présentes dans la vie des Nicaraguayens », conclut le pape.

Le Nicaragua possède 5 millions d’habitants. Les catholiques représentent 89,12% de la population, selon l’Annuaire Statistique de l’Eglise. Il y a 12.145 habitants par prêtre, toujours selon la même source. Le pape s’est rendu deux fois en visite au Nicaragua.

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ZENIT Staff

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