Moyen-Orient : faire connaître le Christ aimant et bienveillant

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Par Mgr Paul Sayah

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Par Mgr Paul Sayah

Traduction d’Hélène Ginabat

ROME, mardi 9 octobre 2012 (ZENIT.org) – Comment offrir l’Evangile aux populations en difficultés du Moyen-Orient, sinon en leur apportant « le Christ aimant,  le Christ bienveillant », déclare Mgr Paul Sayah, dans un entretien accordé à Radio Vatican.

Le patriarche maronite Béchara Raï et son vicaire général, Mgr Paul Sayah, du Liban, font en effet partie des responsables de l’Eglise du Moyen-Orient qui participent au synode des évêques sur la nouvelle évangélisation, que le pape a ouvert dimanche, 7 octobre.
 
D’après Mgr Sayah, le patriarche « apportera avec lui les préoccupations des chrétiens du Moyen-Orient, des chrétiens du Liban ». 

Mais il partagera aussi « l’expérience » de cette partie du monde, parce que « chaque région et chaque église a sa propre perception de l’évangélisation », précise l’archevêque libanais.

En tant que président du Conseil des patriarches du Moyen-Orient, le patriarche Béchara Raï a un rôle qui va au-delà du Liban et de l’Eglise du Moyen-Orient.

Pour Mgr Sayah, le patriarche sera en mesure d’apporter une contribution positive au synode « surtout maintenant, avec la situation très difficile des chrétiens ».

«  Evangéliser nos populations aujourd’hui est d’autant plus urgent qu’elles font face à d’énormes problèmes dans tous les pays du Moyen-Orient  », explique-t-il, en particulier en Irak, où les attaques ciblées et les conflits ont contraint des dizaines de milliers de chrétiens à fuir le pays, en Syrie qui connaît une situation similaire et en Egypte où les chrétiens ont également été la cible d’attaques.

« Nous avons une nouvelle réalité au Moyen-Orient et nous devons y faire face. Comme offrir Jésus-Christ, comment offrir l’Évangile à ces personnes en difficulté ? », s’interroge le vicaire patriarcal général. Le patriarche Raï, dit-il, sensibilisera les évêques du synode à « cette nouvelle réalité », aux incertitudes et aux craintes des chrétiens de la région pour leur avenir et dont l’existence même est en danger.

L’évangélisation est un « défi immense », et il faut « commencer par faire face aux besoins immédiats et les plus urgents de la population », c’est ce que l’Eglise a essayé de faire au Liban avec les réfugiés venus de Syrie, rappelle-t-il.

« Si vous voulez apporter Jésus-Christ à ces personnes, il faut leur apporter le Christ aimant, le Christ bienveillant », dit-il encore. Concrètement, cela passe par « la présence de l’Eglise qui se fait proche en leur offrant ce dont ils ont besoin, en les aidant à redécouvrir leur propre engagement en tant que chrétiens ».

La dispersion des chrétiens du Moyen-Orient représente un défi particulier pour l’Eglise universelle : pour l’archevêque maronite, il s’agit d’« être présent à leurs côtés spirituellement, économiquement, psychologiquement », de leur montrer « qu’ils ne sont pas seuls »

« C’est une façon de leur rappeler la présence de Dieu dans le monde à travers l’Eglise », conclut-il.

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ZENIT Staff

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