Mongolie: La solidarité des catholiques du Japon pour les enfants des rues

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Quatre jeunes femmes vont avoir une maison

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ROME, Jeudi 18 octobre 2001 (ZENIT.org) – Grâce à la générosité des catholiques d’un diocèse du Japon, quatre jeunes femmes, anciennes enfants des rues, vont pouvoir avoir un « chez soi », indique la revue des Missions étrangères de Paris, Eglises d´Asie (EDA), dans son numéro du 16 octobre (cf. eglasie.org).

Grâce à la générosité de catholiques japonais, quatre jeunes femmes, anciennes enfants des rues, hébergées depuis plusieurs années par une institution catholique, vont enfin pouvoir commencer à voler de leurs propres ailes et avoir un « chez soi ». EDA indique que ces quatre jeunes femmes, âgées de 18 à 19 ans, vivaient jusqu’à maintenant dans le Centre d’accueil pour enfants animé par la Congrégation du Cœur Immaculé de Marie (CICM). Elles viennent d’être inscrites en première année d’université, se félicite le P. Gilbert Sales : « Il est temps pour elles d’apprendre à être indépendantes », estime-t-il, rappelant que ce Centre est fait pour accueillir des enfants âgés de 2 à 12 ans. Les 16 000 dollars américains apportés au mois d’août dernier par le diocèse d’Urawa, diocèse catholique du Japon (1), ont permis au Centre d’accueil d’acheter un appartement où les jeunes femmes vont pouvoir enfin s’installer avec l’aide de Sœur Nellie Zarraga, CICM.

EDA raconte l´origine de cette solidarité. Le parrainage de cette mission de Mongolie par les chrétiens du Japon est né d’une visite du P. Hiroshi Oka, du diocèse d’Urawa, l’an dernier. « Pour les Japonais, la Mongolie est une terre lointaine mais ils n’oublient pas qu’elle a été occupée par l’armée japonaise durant la deuxième guerre mondiale », explique le P. Oka qui ajoute : « C’est une sorte de pénitence que nous accomplissons pour tout ce que nous, Japonais, avons fait ».

Mais qui sont ces jeunes? Dariimaa, âgée de 19 ans, une des bénéficiaires, dit sa joie et sa reconnaissance pour le cadeau. Confrontée à des graves problèmes familiaux, explique EDA, elle a fugué et elle s´est mise à vivre dans les rues, jusqu´au moment où elle a été hébergée par le Centre d’accueil, à peine inauguré, et où elle vit maintenant depuis 1995. Quant aux autres jeunes femmes, elles avaient été poussées à la rue par la pauvreté. Elles avaient été découvertes par le P. Sales au cours d’une de ses visites hebdomadaires dans les trous et conduits de chauffage urbain où les enfants des rues ont l’habitude de se cacher et où ils passent la nuit pour se garder du froid, surtout en hiver. « Cet appartement sera une annexe du Centre », explique le P. Sales. « L’an prochain, deux autres jeunes filles vont atteindre leurs 18 ans et il serait bon pour elles de devenir autant que possible indépendantes et de vivre dans une maison normale », dit-il. « Nous voulons que nos aînées apprennent à vivre en société et qu’à la fin de leur université ou de la période de formation qu’elles auront choisie, elles puissent trouver un travail et vivre sur leurs deux pieds. Nos garçons, quant à eux, sont beaucoup plus jeunes », souligne, pour Eglises d´Asie, ce prêtre qui voudrait pourtant que le Centre dispose pour eux d’une installation similaire qu’ils pourront utiliser une fois parvenus à l’âge de l’adolescence.

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ZENIT Staff

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