Mongolie : 15 ans après, les objectifs de l’Eglise

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15 ans aussi de relations diplomatiques entre Oulan-Bator et le Saint-Siège

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ROME, Mardi 5 février 2008 (ZENIT.org) – Après quinze années de présence, l’Eglise catholique en Mongolie se fixe de nouveaux objectifs, notamment pour la pastorale des vocations, indique aujourd’hui une dépêche d’Eglises d’Asie, l’agence des Missions étrangères de Paris.

« Dieu fit pour nous des merveilles et nous en sommes ravis ! », s’est exclamé Mgr Wenceslao Padilla, préfet apostolique d’Oulan-Bator, tandis que l’Eglise catholique en Mongolie fêtait la quinzième année de son existence et l’établissement de relations diplomatiques entre Oulan-Bator et le Saint-Siège, en 1992 (1). L’occasion pour le prélat de tirer les leçons des années écoulées et d’annoncer de nouveaux objectifs pour l’Eglise dont il a la responsabilité, notamment pour la pastorale des vocations.

En 1992, lorsque le missionnaire philippin, membre de la Congrégation du Cœur Immaculé de Marie (CICM), est arrivé à Oulan-Bator avec deux compagnons, l’Eglise n’existait pas. Depuis, elle n’a fait que croître et se développer, même si elle reste très modeste. L’an dernier, 70 Mongols ont reçu le baptême, portant le nombre des catholiques à 415. Relativement au nombre des fidèles, les prêtres, les religieux et les religieuses sont pléthores : 64 missionnaires, appartenant à dix-huit nationalités et neuf congrégations.

L’année 2007 a également vu l’érection de la quatrième paroisse de l’Eglise en Mongolie. Première paroisse à être érigée à l’extérieur d’Oulan-Bator, elle a été créée à Darhan (Darkhan), la deuxième plus importante ville du pays (2). De plus, un poste missionnaire à été créé à Arvaiheer. Il s’ajoute aux cinq autres déjà existants, ceux de Dair Ekh, Niseh, Shuwuu, Yaarmag et Zuun Mod. Ces postes permettent de toucher une part plus importante de la population, notamment parmi les enfants, nombreux à se rendre à la messe ou à suivre les cours de catéchisme dispensés le dimanche par les missionnaires ou des laïcs mongols.

Après ces quinze années d’installation et de croissance, caractérisées par un accueil bienveillant des autorités et de la population, Mgr Padilla souhaite que son Eglise réfléchisse à l’avenir. « La première leçon que je voudrais tirer est qu’une partie des missionnaires arrive puis repart, rappelés par leur congrégation. Il est de plus en plus évident pour moi que nous devons promouvoir un clergé local », explique-t-il, ajoutant : « Nous établissons une Eglise locale, mais la grande majorité des agents pastoraux de la préfecture apostolique est formée d’étrangers. Il est grand temps d’encourager une pastorale des vocations et d’approcher les jeunes baptisés dans cette optique. »

Un autre point d’attention relevé par Mgr Padilla est « la trop grande part » accordée par les missionnaires aux activités sociales, aux programmes de développement, d’éducation et aux actions caritatives. Au début de la mission, dans les années 1990, tous les acteurs de l’Eglise de Mongolie ont été frappés par l’extrême pauvreté du pays. Les habitants manquaient de tout. Les fondements de la société, tels la famille, vacillaient sous l’effet de la pauvreté, du désespoir et de l’alcoolisme (3) et les missionnaires ont entrepris, par des actions caritatives et sociales, de soulager ces détresses. Tous les grands projets qui ont fait la force de l’Eglise en Mongolie depuis quinze ans « devraient être équilibrés par une insistance renouvelée à la dimension spirituelle de la mission », a souligné Mgr Padilla. « Le plan pastoral que nous avons formulé pour les trois années à venir devrait nous permettre de retrouver un équilibre plus juste entre le temporel et le spirituel », a-t-il ajouté, précisant que l’accent sera mis sur la découverte de la Bible, les sacrements et la charité.

(1) Voir EDA 335 (Document annexe : « Le point sur la situation de l’Eglise catholique en Mongolie ») et EDA 363 (Cahier de documents : « L’Eglise catholique en Mongolie : un service missionnaire pour un pays neuf »).

(2) Voir EDA 457.

(3) Voir EDA 378.

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ZENIT Staff

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