Migration et asile : Les évêques demandent de « respecter les Droits humains »

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Au lendemain des évènements de Ceuta et Melilla

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ROME, Mercredi 12 octobre 2005 (ZENIT.org) – Au lendemain des évènements qui se sont produits à Ceuta et Melilla, les évêques catholiques d’Europe demandent à l’Union Européenne de « respecter les Droits de l’Homme qu’elle chérit », en matière de droit d’asile et de migration.

La Commission des évêques de la communauté européenne (COMECE) indique en effet dans un communiqué (http://www.comece.org/upload/pdf/mig_JHA_051012_EN.pdf) : « En réaction aux abus flagrants en matière de Droits de l’Homme dans les îles de Ceuta et Melilla, six Églises et organisations chrétiennes ont adressé une lettre au Conseil ‘Justice et Affaires intérieures’ qui se réunira le 12 octobre, afin de réclamer que l’Union Européenne respecte sa rhétorique sur les Droits de l’Homme et qu’elle la mette en application dans sa politique de migration et d’asile »

« Dans cette lettre, explique la COMECE, les six organisations travaillant dans le domaine de la migration et de l’asile [Caritas Europe, La Commission des Eglises auprès des Migrants en Europe (CCME), le Secrétariat de la Commission des Épiscopats de la Communauté européenne (COMECE), la Commission Catholique Internationale de la Migration (ICMC), Le Service Jésuite des Réfugiés (JRS Europe) et le Conseil Quaker pour les Affaires européennes] soulignent la situation de plus en plus désespérante à laquelle sont confrontés les hommes et les femmes, qu’ils soient migrants ou demandeurs d’asile, lorsqu’ils tentent d’entrer sur le territoire de l’UE. Abattre des personnes non armées aux frontières de l’UE est déplorable et une enquête judiciaire approfondie doit être menée afin d’examiner les évènements qui se sont produits sur Ceuta et Melilla ».

Les évêques d’Europe commentent : « Une fois encore, ces six organisations réaffirment la dignité inaliénable de TOUS les êtres humains et les droits humains qui en découlent. L’UE a le devoir de respecter ces droits, quels que soient ses actes dans ce domaine, et en particulier lorsqu’elle négocie des accords de réadmission avec un pays tiers ou qu’elle renforce les partenariats avec les pays de transit ou d’origine. Les êtres humains qui tentent d’entrer sur le territoire de l’UE illégalement ne doivent pas être criminalisés, surtout si l’on considère que certains d’entre eux peuvent se réclamer du statut de réfugié comme le prévoit la Convention de Genève relative au statut des réfugiés de 1951 ».

Ils protestent au nom de ce qui constitue le fondement de l’Union et invitent à une nouvelle politique d’asile: « En se définissant elle-même comme une communauté de justice, l’Union Européenne doit développer une approche de sa politique d’asile et de la migration basée sur les droits de l’homme si elle veut assurer une solution à long terme dans ce domaine. Les solutions offertes par les propositions actuelles visant à adopter de politiques restrictives et à augmenter le financement ne sont ni durables, ni humaines ».

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ZENIT Staff

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