Migrants : Créer et vivre une "culture de l’accueil"

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Congrès mondial, jour 2

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CITE DU VATICAN, Mercredi 19 novembre 2003 (ZENIT.org) – La deuxième journée du Ve Congrès mondial de la pastorale des migrants et des réfugiés a été marqué par l’intervention du secrétaire du conseil pontifical organisateur, Mgr Agostino Marchetto, qui affirme la nécessité de créer et de vivre une « culture de l’accueil », par celle du cardinal Poupard, qui a insisté pour sa part sur le rôle du « missionnaire » comme « pont », et celle de Mgr Celata sur le dialogue interreligieux.

Le congrès a débuté mardi et doit s’achever samedi prochain, le 22 novembre. Rappelons que le thème est : « Repartir du Christ pour une nouvelle pastorale des migrants et des réfugiés ».

« L’immigration forcée ou volontaire, a affirmé Mgr Marchetto, met en évidence la nécessité de transformer profondément les institutions et les mentalités, en vue de créer et de vivre une culture de l’accueil, un amour chrétien plus profond et authentique envers les différentes cultures, qui inclue le dialogue et le respect, le partage culturel et religieux, en plus de l’hospitalité ».

Il y a une « grammaire du dialogue et du respect réciproque » que l’Eglise, mais aussi les institutions civiles, peuvent apprendre de l’immigration, une « grammaire » qui pousse le chrétien « à la pratique de la gratuité et au ‘risque’ du don », expliquait Mgr Marchetto.

Dans son intervention, Mgr Marchetto voulait ainsi indiquer des « pistes » nouvelles pour la missio ad migrantes, à la frontière de la missio ad gentes. Mgr Marchetto préconisait non seulement un « aggiornamento », mais une « spécialisation » et une « formation permanente » à tous les niveaux des Eglises locales.

Le cardinal Paul Poupard, président du conseil pontifical de la Culture, a ensuite rappelé que « toute personne a droit à la reconnaissance et au respect de son identité, ce qui ne l’exonère pas de ses devoirs envers la collectivité ».

« Il en va de même pour toute minorité culturelle, ajoutait le cardinal français, car c’est un droit inhérent à sa nature qui la valorise aux yeux de la société toute entière et facilite son intégration au sein des peuples ».

Le cardinal Poupard insistait en particulier sur le rôle de l’aumônier-missionnaire », comme « homme-pont entre deux cultures et deux mentalités », appelé à « éviter toute forme d’impérialisme culturel » et à « comprendre que devenir chrétiens ne signifie pas devenir occidental ».

Pour sa part, Mgr Pier Luigi Celata, secrétaire du conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux, a souligné que « le phénomène peut être envisagé positivement, comme une occasion de développer le dialogue interreligieux, qui constitue l’un des défis majeurs de notre temps ».

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ZENIT Staff

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