Mgr Ntamwana dénonce la pauvreté des populations et leur exploitation

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Le témoignage fraternel de l’Eglise

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ROME, Jeudi 8 octobre 2009 (ZENIT.org) – Mgr Simon Ntamwana, archevêque de Gitega, au Burundi, et président de l’Association des conférences épiscopales d’Afrique centrale (A.C.E.A.C.) dénonce la pauvreté radicale des populations et leur exploitation.

« Des familles sont disloquées, déstabilisées, appauvries. Certaines n’ont ni maisons propres où habiter, ni terres à cultiver pour survivre, ni moyens d’éduquer les enfants, ni de quoi pourvoir aux soins de santé, etc. A ces carences s’ajoutent des phénomènes tels que les viols des femmes, l’enrôlement des enfants embrigadés dans des groupes armées, etc », dénonce l’archevêque.

Il évoque la responsabilité de « la classe politique dirigeante » et déplore notamment que « des hommes politiques utilisent les fractures ethniques pour gagner le pouvoir et pour s’y maintenir », que « certains d’entre eux considèrent leur fonction uniquement comme source d’enrichissement personnel, ou bien celui de leurs familles et amis, faisant ainsi triompher le clientélisme et tribalisme, sur les authentiques valeurs, et compromettant ainsi gravement la paix sociale ».

Il souligne le rôle prophétique de l’Église et « son témoignage de fraternité par delà les frontières et les barrières générées par les conflits armés et les guerres » et le rôle de médiation de certains évêques et des commissions  » Justice et paix « , par exemple dans « la préparation des élections en donnant une éducation civique et électorale ».

Pour lutter contre la pauvreté, l’archevêque souligne aussi que « les Commissions Caritas-Développement ont, des situations de guerre, secouru des milliers des personnes vulnérables ».

« Il n’y a pas que la pauvreté spirituelle à guérir », fait observer l’évêque du Burundi : « Il y a également l’appauvrissement généralisé et la paupérisation éhontée de nos peuples, pour lesquels il faut trouver des remèdes appropriés ».

« Les populations sont pauvres ou appauvries, et elles sont pour cela devenues vulnérables. Des gens nantis les manipulent à loisir ; et certains pêcheurs en eaux troubles utilisent par exemple les fractures ethniques, pour diviser les gens, afin de continuer à s’enrichir dans une situation conflictuelle, où les gens ne peuvent revendiquer leurs droits », déplore l’archevêque de Gitega.

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ZENIT Staff

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