Cardinal Pietro Parolin © COMMONS WIKIMEDIA - Pufui Pc Pifpef I

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Mexique : un voyage « marial », par le card. Parolin

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Un message pour le Mexique, l’Amérique latine et pour le monde

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« Le voyage du pape François au Mexique a une forte connotation mariale », affirme le cardinal Parolin.
Le secrétaire d’Etat du Vatican a accordé une interview au Centre de télévision du Vatican, à la veille de la visite du pape au Mexique, du 12 au 18 février 2016.
« S’il y a un voyage apostolique qui a bien une forte connotation mariale, une forte dimension mariale, c’est bien celui-ci. Nous savons tous combien Notre-Dame de Guadalupe est au centre et au cœur de l’histoire et de la vie des Mexicains », a-t-il rappelé. « Je crois que le pape, durant ce voyage, répètera souvent les paroles de la Vierge à Saint Juan Diego : Pourquoi as-tu peur ? Ne suis-je pas ici, moi qui suis ta Mère ? ».
« C’est un message qui s’adresse au Mexique, à toute l’Amérique latine et même, nous pouvons le dire, à tout le monde » a insisté le cardinal, évoquant la multiplicité des « situations difficiles et même dramatiques » aujourd’hui.
A propos de « l’annonce et du témoignage de la Miséricorde », qui selon lui sera également au cœur de ce voyage, le cardinal a précisé : « Le pape rencontrera de nombreux groupes de personnes, pour les appeler tous à cette nécessité de traduire la Miséricorde dans la vie quotidienne. Il visitera également une prison, un hôpital, il ciblera les familles, les jeunes, le monde du travail, et – bien sûr – les prêtres, les religieux et les religieuses. Pour tout le monde, ce sera vraiment un appel à être miséricordieux comme le Père céleste est miséricordieux. C’est le thème du Jubilé de la Miséricorde », a-t-il rappelé.
Le numéro deux du Vatican a également pointé plusieurs défis auxquels est confrontée l’Eglise mexicaine : Elle est appelée à « élever la voix contre tous les comportements négatifs comme la corruption, le trafic de drogue, la violence, la criminalité, qui empêchent le pays d’avancer rapidement sur le chemin du progrès matériel et spirituel ». Mais « sa tâche principale reste d’éduquer les consciences pour les sensibiliser contre ces phénomènes ». Par exemple, «Éduquer contre l’idolâtrie de l’argent », a-t-il souligné.
« Le pape se penche comme un bon Samaritain sur ces fléaux. Il nous exhorte à ne pas céder, à ne pas capituler face au mal et nous donne lui-même le bon exemple » a ajouté le cardinal. « Il ne s’agit pas tant pour lui de dénoncer ces situations négatives que d’inviter les gens à lutter contre et de changer les cœurs ».
Le secrétaire d’État a également abordé la question « de la dignité humaine et de la liberté religieuse », en précisant que « de ce point de vue le Mexique a eu une histoire très, très troublée par la présence d’une forte laïcité qui n’a pas permis de développer une relation pacifique avec l’Église ». En ce sens, il lui semble « important de souligner que pour la première fois, un pape va entrer dans le Palais National, siège officiel de l’autorité politique mexicaine du Président de la République ».

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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