Mexique : Les pauvres et les indigènes, priorité pour Benoît XVI

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Premier groupe ad limina

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ROME, Jeudi 8 septembre 2005 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI indique le service des pauvres parmi les priorités pastorales du premier groupe des évêques du Mexique en visite ad limina, avec la « cohérence et le courage dans la foi » et « l’unité des croyants ». Et il invite à la « purification de la mémoire ».

Le pape a en effet reçu ce matin ensemble en sa résidence d’été de Castel Gandolfo, à 30 km de Rome, un groupe d’évêque de la région Nord Ouest du pays.

La foi authentique, déclarait en substance Benoît XVI, transforme la société par l’amour et non par la haine, et conduit les croyants à témoigner de l’Evangile avec cohérence et courage, en défendant les droits et la dignité des plus pauvres.

Benoît XVI encourage les évêques à continuer à éclairer de la lumière de l’Evangile « les aspirations profondes » de la population et à consolider les « institutions démocratiques, économiques, et sociales, qui reconnaissent les droits humains et les valeurs culturelles ».

Le Mexique, faisait remarquer le pape, est en train de vivre « une période de transition caractérisée par la présence de groupes qui, parfois de façon plus ou moins ordonnée, cherchent de nouveaux espaces de participation » : beaucoup d’entre eux soutiennent de façon particulièrement forte les revendications des pauvres et de ceux qui sont exclus par le développement, surtout les indigènes.

Citant le Message de la Journée mondiale de la Paix 1997 de Jean-Paul II, le pape rappelle que pour les individus et les peuples il faut une sorte de « purification de la mémoire » de façon à ce que les maux d’hier en se reproduisent pas. « Il ne s’agit pas, précisait-il, d’oublier ce qui s’est passé, mais de le relire avec des sentiments nouveaux, en apprenant justement des expériences souffertes que seul l’amour construit, alors que la haine produit dévastation et ruine ».

La société, soulignait encore le pape, « interpelle et observe l’Eglise en exigeant cohérence et courage dans la foi ».

Comme « signes visibles de crédibilité « , le pape indique « le témoignage de la vie, l’unité des croyants, le service des pauvres, et l’inlassable promotion de leur dignité ».

Ainsi, le pape invitait les chrétiens à assumer « l’engagement de transformer la société comme exigence fondamentale de la suite du Christ », en vivant l’Evangile dans les différentes dimensions de la vie : « seulement ainsi, nous pouvons rendre raison de notre espérance ».

Le pape a manifesté son souci pour les jeunes qui vivent dans « une société caractérisée par un pluralisme culturel et religieux croissant » : nombre d’entre eux arrêtent de fréquenter la communauté ecclésiale après avoir reçu les sacrements de l’initiation chrétienne et se retrouvent « seuls et comme désorientés », au milieu de courants de pensée « selon lesquels l’homme peut atteindre sa plénitude, sans que Dieu soit nécessaire ou même contre Dieu, grâce au pouvoir technologique, politique et économique ».

Le pape recommande donc aux familles et à l’Eglise un grand engagement dans le domaine de la formation des jeunes, mais, dit-il, « la seule connaissance des contenus de la foi ne pourra jamais se substituer à l’expérience de la rencontre personnelle du Seigneur ». Et c’est cette rencontre avec le Christ que les formateurs doivent transmettre, surtout par l’exemple et le témoignage, précisait en substance le pape.

Après avoir félicité l’Eglise du Mexique dans les domaines culturel et social, l’évangélisation et la promotion humaine, le pape a souligné que « l’Eglise mexicaine reflète le pluralisme de la société même, modelée par de nombreuses et diverses réalités, certaines très bonnes et prometteuses et d’autres plus complexes ».

Dans le respect des différentes réalités locales, le pape rappelle que dans l’Evangélisation « il faut être créatifs », mais « toujours dans la fidélité à la Tradition de l’Eglise et de son magistère ».

Il recommandait aux évêques de promouvoir « la communion » ecclésiale, la communion avec le Successeur de Pierre et la collégialité épiscopale, et d’unir les forces.

Enfin, Benoît XVI mentionnait le fête de la Nativité de la Vierge Marie, en confiant l’Eglise du Mexique aux soins maternels de la Mère de Dieu.

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ZENIT Staff

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