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Mexique : le pape François se rendra à Guadalupe

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Par le card. Suarez Inda

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Au cours de son voyage au Mexique, le pape François se rendra au sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe, à Mexico, annonce le cardinal Suarez.

Le cardinal Alberto Suarez Inda, archevêque de Morelia, au Mexique, a en effet rencontré la presse en fin de matinée, au Vatican, ce mardi 20 octobre.

Projet de voyage pour 2016

Il a évoqué le projet de voyage du pape François dans son pays en disant que c’était au Pape de préciser les dates et les lieux qu’il souhaite visiter.

Répondant à la presse le 7 octobre dernier, le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, avait en effet confirmé les rumeurs d’un projet de voyage du pape au Mexique pour 2016. Il avait confirmé que le pape « désire » aller au Mexique, comme le pape lui-même l’a dit plusieurs fois, et des démarches concrètes ont été faites en vue de ce projet. Il avait lui aussi indiqué le désir du pape d’aller honorer la Vierge de Guadalupe. Mais ce n’est pas encore une « annonce officielle » du voyage.

Pour le cardinal Suarez, l’annonce de la visite du pape constitue une « immense joie » et les thèmes qu’il abordera seront liés à la « vie concrète » des Mexicains : « réconciliation, paix, victimes, prison, jeunes (regarder l’avenir avec espérance) ». Il souhaite que ce soit une « consolation », un « baume », et que le pape stimule l’engagement des catholiques qui représentent plus de 80 % de la population. Citant saint Jean-Paul II, l’archevêque a ajouté en souriant : mais ils sont à 100 % pour la Vierge de Guadalupe.

L’ouverture aux cinq continents

Pour le cardinal Suarez, le synode c’est d’abord une « ouverture » à « la réalité des cinq continents ». Il a en effet déjà participé à un synode, mais un des synodes continentaux qui préparaient le grand jubilé de l’an 2000 : le synode sur l’Amérique.

« On touche la réalité dans ses situations douloureuses » mais aussi la réalité des « familles qui sont un vrai exemple qui nous encourage à travailler en faveur de cette institution de base de la société et de l’Église ».

Il rappelle l’importance de la « doctrine », mais une doctrine qui « n’est pas une théorie mais une vision que le Christ nous donne pour regarder la marche de l’histoire et, dans ce cas, l’histoire des familles ».

La division des familles du fait de l’émigration

Un des défis, c’est la division des familles en raison de l’émigration. Son diocèse compte deux millions d’habitants, mais un million a choisi d’émigrer : « Beaucoup de familles vivent la division, notamment avec un million d’émigrés aux États-Unis : c’est difficile de réunir les familles, réellement difficile. »

« L’émigration porte en elle des risques : la « transculturation » et le risque de la fin de l’intimité des époux qui se voient une fois par an, quand c’est possible. »

Il salue en même temps l’accueil dans les paroisses des États-Unis, en mentionnant la « bonne intégration » à Chicago par exemple ou en Californie.

Pourtant, ce n’est pas le cas de « l’ensemble » des émigrés et c’est un « problème très sérieux ». Certes, qui émigre « envoie de l’argent » à sa famille, mais il y a aussi « un réel besoin de proximité » qui conduit « à l’infidélité de qui a émigré et forme une nouvelle famille ».

Il souhaite donc un travail avec les évêques des États-Unis « pour aider des deux côtés, et que les fidèles puissent avoir une bonne formation ». Il encourage la création d’associations pour les aider, dans la vie sociale, de façon à ce que ce soit vraiment un « apport » positif à la société nord-américaine de la part de ceux qui « conservent leurs racines tout en étant solidaires avec le pays qui les accueille ».

Il a salué la « générosité des paroisses » des États-Unis, « la très grande générosité des évêques » qui offrent des services « avec respect et générosité ».

L’éducation à l’ère de la mondialisation

Comment affronter la problématique du mariage ? Au Mexique, les programmes de pastorale familiale doivent viser, recommande l’archevêque, à « prévenir les maux, pas seulement les guérir », ce qui suppose « l’éducation », et une « préparation au mariage » qui soit une vraie « formation » de l’homme et de la femme, de façon à ce qu’ils soient « responsables ».

Il souligne aussi le défi de l’éducation des jeunes dans un contexte de mondialisation : du fait d’un « manque d’attention éducative », les jeunes « sont désemparés ». Ils ont parfois pour « seules écoles » la télévision et Internet, ce qui n’est pas sans risque notamment pour leur « identité culturelle ».

L’Église, mère de miséricorde

Un autre défi à relever, signalé par le cardinal mexicain : celui des « familles victimes du crime organisé », avec le soutien aux veuves, aux grands-parents, et l’aide nécessaire dans ces « situations très difficiles ».

L’archevêque conclut sur l’appel des pasteurs à refléter l’Église « mère de miséricorde ».

C’est leur responsabilité d’être des « juges miséricordieux, en fidélité à l’Évangile ». Il s’agit de « discerner » et d’aider les baptisés « à vivre la vocation de la fidélité, du mariage, de la transmission de la foi ».

IL rappelle, à la suite du pape François que « la réalité est plus importante que les idées » : il s’agit d’être des « témoins de l’Église mère de miséricorde, pleine de tendresse ».

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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