Méditations de la Via Crucis : le regard fixé sur Jésus

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Mère Maria Rita Piccione est l’auteur des méditations du Chemin de croix

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ROME, Mercredi 6 avril 2011 (ZENIT.org) – C’est en se confiant à l’Esprit et dans la prière que Mère Maria Rita Piccione, présidente de la Fédération des moniales augustiniennes, a rédigé, à la demande de Benoît XVI, les méditations du chemin de croix du Vendredi saint au Colisée.

Après la religieuse italienne Anna Maria Canopi, en 1993, et la moniale de la communauté protestante de Grandchamp, en Suisse, Minke de Vries, en 1995, elle est la troisième femme à préparer ces méditations.

Le thème de fond de ces méditations, « c’est le regard fixé sur Jésus, sur son humanité, sur les traces qu’il a laissées en parcourant la Via Crucis », a affirmé la religieuse à L’Osservatore Romano.

Pour préparer les textes, a-t-elle expliqué, « je me suis totalement confiée à l’Esprit ». « Et c’est cet abandon à l’Esprit qui a décidé de la manière de travailler pour préparer les textes : en priant. J’ai travaillé sous le regard du crucifix, de la Très Sainte Vierge Marie, et sous le regard profond et transparent du pape, dont j’ai une photo au centre de mon bureau ».

Un compagnon plus étonnant a accompagné la religieuse pendant la rédaction de ses méditations : un « grand hibou en bois » donné par les sœurs du monastère philippin fondé par la Fédération en 1993. « Cet oiseau nocturne, avec ses yeux grands et lumineux pour scruter la nuit, m’invitait continuellement à rechercher le visage de Dieu, parce que ce n’est qu’avec les yeux de Dieu que la nuit peut devenir lumière », a-t-elle expliqué.

Interrogée sur l’influence sur les méditations de sa vision de femme au service de l’Eglise, la religieuse italienne a affirmé : « Plus que d’avoir une vision de femme, je suis une femme, je suis une femme heureuse d’être femme, et je crois que cette manière d’être a imprégné le style des méditations. Il est très beau et significatif que – au-delà de ma personne – ce soit non seulement une femme qui ait été choisie pour la prière ecclésiale de la Via Crucis, mais aussi une moniale ».

« La contribution de la vie contemplative au monde d’aujourd’hui et de toujours est la gratuité, le sens de la gratuité », a-t-elle affirmé. « La gratuité ne s’achète pas : le monde sécularisé a peut-être perdu ce bien, en perdant par conséquent la source de la joie spontanée ». « La gratuité de l’amour est le message même de Jésus en croix ».

« Mais il y a aussi un autre message que la vie contemplative offre au monde avec sa simple manière d’être », a-t-elle conclu. « La vie des moines et des moniales, si simple, apparemment insignifiante, est la mémoire vivante de ce qui est essentiel pour l’homme : l’amour du Père qui nous est donné en Jésus à travers l’Esprit. On peut vivre sans rien d’autre, mais pas sans cet amour qui est la condition nécessaire et suffisante pour vivre et goûter la vie ».

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ZENIT Staff

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