María Purísima de la cruz, béatifiée 12 ans après sa mort

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La supérieure des Sœurs de la Compagnie de la Croix à Séville

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ROME, Lundi 20 septembre 2010 (ZENIT.org) – Son postulateur, le père Alfonso Ramírez Peralbo OFM Cap, la définit « l’humilité en personne ». Il s’agit de mère Maria Purísima de la cruz, morte le 31 octobre 1998, béatifiée samedi à Séville par Mgr Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, qui représentait le pape Benoît XVI.

« Dans la maison de Dieu, il n’y a pas de petites charges, elles sont toutes importantes », était la phrase que répétait la nouvelle bienheureuse, pendant 22 ans supérieure générale des sœurs de la Compagnie de la Croix de Séville, fondées en 1875 par sainte Angèle de la Croix.

Née à Madrid en 1926, dans une famille aisée et profondément religieuse, son nom de baptême est María Isabel Salvat Romero. En 1936, alors qu’éclate la guerre civile dans son pays, elle part s’installer au Portugal, où elle resta deux ans avant de regagner sa patrie.

Puis elle découvre sa vocation religieuse et en 1944 intègre l’Institut des Sœurs de la Compagnie de la Croix de Séville. Dans un dossier envoyé à Zenit, le père Ramirez souligne que durant sa période de formation, la future bienheureuse manifestait « un amour pour la pauvreté, un comportement humble et un esprit de ferme obéissance ».

Puis Maria est nommée à la direction du collège de Lopera, près de Jaén. En 1966, elle est appelée à la Maison mère de Séville comme auxiliaire du noviciat et puis comme enseignante des novices.

Deux ans après la congrégation elle fait l’expérience de vivre en provinceElle sera nommée à la tête de l’une d’entre elles. Mais cette expérience n’est pas acceptée et ne portera pas les fruits escomptés ; elle devient conseillère générale, puis supérieure de la communauté de Villanueva del Río y Minas (Séville) ; en 1977, Maria est élue mère générale de l’institut.

Son généralat sera marqué par la béatification de la fondatrice, Ángela de la Cruz (novembre 1982), canonisée en 2003. Mère María Purísima de la Cruz a reçu chez elle le pape Jean-Paul II, qui est venu lui rendre visite après avoir présidé la cérémonie de béatification.

Bien qu’ayant toujours recouvert d’importantes charges au sein de sa communauté, la nouvelle bienheureuse ne s’en vanta jamais : « Son idéal était toujours de tout faire sans bruit ; elle essayait d’attirer l’attention le moins possible ; elle ne voulait jamais qu’on la voit, recherchait toujours les charges les plus basses », souligne le père Ramirez.

« Elle était la première à se jeter par terre pour nettoyer », se souvient son postulateur. « Elle était toujours disposée à remplir les taches les plus humbles, se retroussant les manches pour laver les mendiants malades, enveloppant dans leurs linceuls les vieillards les plus pauvres, descendant dans ce qu’il y de plus profond chez tous ceux qui souffrent, amie de la boue dans laquelle les pauvres vivaient, des personnes solitaires ».

Maria prenait à cœur la formation permanente de ses consœurs, se préoccupait surtout de celles qui avaient des problèmes dans leur vocation. « Son témoignage de vie représente un point de référence sûr pour beaucoup d’entre elles », affirme le père Ramirez qui fait également état chez elle d’une attitude maternelle vis-à-vis de ses camarades de communauté. « Elle savait corriger avec affection et compréhension, se mettant toujours à la hauteur de l’autre ».

Sous l’autorité de la nouvelle bienheureuse, la communauté connut une telle croissance des vocations qu’il fallut ouvrir de nouvelles maisons dans des localités espagnoles comme Puertollano, Huelva, Cadix, Lugo, Linares et Alcázar de S. Juan, mais aussi à Reggio Calabria.

Selon son postulateur, une des qualités principales de la religieuse était « sa personnalité sereine et joviale », qui « contribuait à créer un climat de confiance et de communion ». Des atouts qu’elle accompagnait d’une intense vie spirituelle, « vécue dans la conscience claire que Dieu est présent et dans la recherche constante de faire sa volonté, et nourrie aux sources de la prière et de la contemplation ».

« Ne nous autorisons pas au repos, restons sur le qui-vive », disait-elle. « L’amour pour Jésus Christ est notre idéal, et en nous tournant constamment vers Lui sa grâce ne nous manquera jamais ».

En 1994, on lui diagnostiqua une tumeur maligne et elle dut être opérée. Maria affronta la maladie en se pliant « avec grande docilité à la volonté de Dieu », faisant preuve d’une « grande force morale », et pendant quatre ans poursuivit « généreusement ses activités ». Elle est morte le 31 octobre 1998.

« Plus le temps passe et plus nous nous convainquons que seul Dieu reste, et que le remercier doit être notre seule mission », disait la nouvelle bienheureuse.

Carmen Elena Villa

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ZENIT Staff

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