Lyon : « Les religions, clef nécessaire pour trouver un sens à l’existence »

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« Le courage d’un humanisme de paix »

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ROME, Lundi 12 septembre 2005 (ZENIT.org) – « Les religions sont la clef nécessaire aux hommes pour trouver un sens à leur existence » : cette phrase du ministre français Nicolas Sarkozy est aujourd’hui relevée par Radio Vatican.

M. Nicolas Sarkozy, ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de l’Aménagement du territoire, est en effet intervenu dimanche 11 septembre, dans le cadre du 19e congrès « Hommes et religions » organisé à Lyon (http://catholique-lyon.cef.fr) par la communauté de Sant’Egidio, pour la première fois en France, du 11 au 13 septembre 2005, sur le thème : « Le courage d’un humanisme de paix ».

Radio Vatican souligne encore : « Défenseur de la laïcité française, qui, spécifie le ministre, n’est pas ennemie des religions, Sarkozy rappelle son propre engagement en faveur d’une représentation reconnue de l’Islam français ».

M. Sarkozy a en effet affirmé d’emblée: « La France célèbre cette année le centième anniversaire de sa loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, aussi appelée loi de 1905. C’est une loi originale, plutôt rare dans le monde, souvent mal comprise (…). C’est un texte pourtant équilibré, qui garantit dans un même article, dans une même affirmation, la liberté de conscience et la liberté de culte » (texte intégral ci-dessous, documents).

« Un islam, qui condamne le terrorisme, qui l’interdit, qui ne le justifie pas », soulignait pour sa part ce matin lors d’une table ronde réunissant aussi le grand rabbin d’Israël Yona Metzger et le cardinal Walter Kasper, M. Ezzeddin Ibrahim, conseiller présidentiel des Emirats arabes unis.

« Le terrorisme ne fait aucune différence entre une jeune chrétienne, une jeune juive ou une jeune musulmane, il est aveugle », a-t-il souligné lors de la table ronde.

En effet, la fille de M. Ezzedin, tout comme celle de l’archevêque de Canterbury et primat de l’Eglise anglicane, le Rév. Rowan Williams, a échappé de justesse aux attentats du 7 juillet dernier à Londres.

« Mais que dire pour toutes les autres jeunes filles victimes de ces attaques? », a-t-il déploré, en faisant remarquer que les musulmans ne sont pas les seuls à avoir des responsabilités dans le terrorisme.

« Le terrorisme est un échec humain pour le monde entier, il n’a pas de religion ou de nationalité », a-t-il insisté.

Radio Vatican souligne également ce propos du cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des chrétiens : « Un terrorisme auquel il faut enlever son masque religieux et montrer qu’en dessous se profile du nihilisme et que les terroristes sont des criminels et non des hommes religieux ».

Pour le cardinal Kasper, le dialogue entre les religions doit être intensifié pour lutter contre le terrorisme.

Il s’agit donc d’établir et de définir une collaboration toujours plus grande entre Orient et Occident », a souligné pour sa part le cardinal syrien Ignace Moussa Ier Daoud, préfet de la congrégation romaine pour les Eglises orientales. Il interrogeait : « Y a-t-il vraiment entre Orient et Occident un conflit, un affrontement, un choc de civilisation ? Peut-il y avoir un dialogue ? »

« Certainement oui !, répond le président de l’assemblée des rabbins d’Italie, Giuseppe Laras, si les religions cessent de justifier les conflits et les guerres pour s’engager – dans leur diversité – à découvrir le rôle de service en faveur de l’homme et des peuples ».

« Oui » répond aussi le théologien musulman Ali Taskhiri, si l’on accueille cette invitation de Jean-Paul II : « la confiance dans les autres religions du livre ».

Quant au rabbin Metzger, il suggérait que les responsables religieux s’engagent par serment à lutter contre la violence, un peu comme les médecins s’engagent à servir la vie par le serment d’Hippocrate.

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ZENIT Staff

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