Lier, au plan juridique, le droit à l'alimentation et le droit à la vie

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Visite du pape François à la FAO

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Il convient de « lier, au plan juridique, le droit à l’alimentation et le droit à la vie », a déclaré le pape François devant l’assemblée de l’organisation de l’ONU pour l’Alimentation et l’agriculture, au siège de la FAO, à Rome, jeudi 20 novembre. Le site de la FAO retien l’invitation du pape à une action « concrète » contre la faim.

Le pape dénonce la spéculation sur les dentées alimentaires, et, à la suite de Jean-Paul II, le paradoxe de la surabondance et des stocks alimentaires détruits dans une partie du monde tandis que l’autre meurt de faim. 

Voilà une urgence devant laquelle les autres sont bien pâles: « Tandis qu’on parle de nouveaux droits, l’affamé est au coin de la rue à demander d’être inclus dans la société et d’avoir son pain quotidien. C’est la dignité qu’il demande, non pas l’aumône. » 

Une nouvelle fois, il met en valeur ce que signifie la solidarité: « La solidarité rend les individus capables de rencontrer l’autre et de tisser des liens fraternels en dépassant toutes les différences, et par conséquent de rechercher ensemble le bien commun. »

Il invite à lier, « au plan juridique » à la fois « le droit à l’alimentation et le droit à la vie, le droit à une existence digne, le droit à une protection légale qui n’est pas toujours adaptée aux personnes souffrant de la faim, mais aussi l’obligation morale du partage des richesses ».

Enfin, le pape rappelle le lien entre tous les peuples comme une grande « famille humaine », ce qui a une conséquence sur la signification de la solidarité: « Si on croit dans le principe de l’unité de la famille humaine, fondée sur la paternité du Créateur, et dans la fraternité des êtres humains, on ne saurait admettre le moindre conditionnement politique ou économique en matière de disponibilité alimentaire. »

Il insiste en disant: « Aucun système discriminatoire, de fait comme de droit, touchant l’accès au marché des aliments, ne devrait être pris comme modèle de modification des normes internationales destinées à l’élimination de la faim dans le monde. »

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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