« Les temps sont mûrs » pour établir des relations avec la Chine, estime le Saint-Siège

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Déclaration de Mgr Giovanni Lajolo, secrétaire pour les relations avec les Etats

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ROME, Dimanche 26 mars 2006 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège estime que les temps sont mûrs pour établir des relations diplomatiques avec la Chine.

C’est ce qu’a déclaré le secrétaire pour les relations avec les Etats, l’archevêque Giovanni Lajolo, dans un entretien à la chaîne de télévision de Hong Kong « I-Cable TV », commentant la décision de Benoît XVI de créer l’évêque de Hong Kong, Joseph Zen Ze-Kiun, S.D.B., cardinal.

Mgr Lajolo a expliqué que ce geste est « le signe de l’affection spéciale que Benoît XVI éprouve pour toute la population chinoise ».

« Comme nous le savons, il y a toujours eu des contacts, avec des hauts et des bas », a-t-il précisé.

« Il me semble que le Saint-Siège a expliqué clairement ce qu’il demande, ce qu’il est prêt à accorder et ce qu’il ne peut pas céder s’il veut rester fidèle à lui-même. Nous estimons que les temps sont mûrs », a-t-il poursuivi.

Mgr Lajolo a déclaré que « le Saint-Siège a manifesté son accord pour transférer la nonciature apostolique de Taipei à Pékin, comme en 1952, en raison des circonstances de l’époque, il avait transféré la nonciature de la Chine continentale à Taiwan ».

Il s’agit d’une demande faite par la Chine qui en 1949 avait expulsé le nonce apostolique.

Le point le plus délicat dans les relations entre la Chine et le Vatican a été jusqu’à présent le refus de la part du gouvernement chinois, de permettre au pape de nommer les évêques.

Mgr Lajolo a évoqué ce problème dans un entretien accordé au quotidien « South China Morning Post » dans lequel il parle notamment d’un possible voyage de Benoît XVI en Chine avant les Jeux olympiques de 2008.

Cette visite, estime l’archevêque, selon une traduction en italien de « Radio Vatican », permettrait au pape de « montrer son amour paternel vis-à-vis des évêques, des prêtres, des fidèles, qui ont témoigné et continuent de témoigner d’une fidélité profonde, pour laquelle ils sont souvent amenés à souffrir, au successeur de Pierre ».

Mgr Lajolo précise que les choses n’avanceront qu’en présence de certaines conditions nécessaires et objectives et d’« une invitation de la part du gouvernement » chinois.

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ZENIT Staff

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