Les rites de la sépulture dans le monde musulman

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CITE DU VATICAN, Jeudi 11 novembre 2004 (ZENIT.org) – Les rites de la sépulture dans le monde musulman : Fides a recueilli les explications du Père Justo Lacunza, Recteur de l’Institut Pontifical d’Etudes Arabes et Islamiques (PISAI) de Rome.

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« Dans le monde musulman, il n’y a pas de rituel rigide pour la sépulture des défunts, qui vaille pour tous les pays, même si l’on respecte les indications générales », déclare à l’Agence Fides le Père Justo Lacunza, Recteur de l’Institut Pontifical d’Etudes Arabes et islamiques (PISAI).

« La mort, pour la théologie musulmane marque la conclusion de la vie terrestre et le passage au paradis auquel sont destinés tous les musulmans. La sépulture doit donc rendre compte de la réalité de la résurrection du corps. Pour cela, le corps est placé vers la direction de l’est, du soleil levant. Avant d’être enterré, le défunt est lavé et enveloppé dans un drap sans couture qui rappelle celui que porte les pèlerins qui se rendent à la Mecque. La cérémonie de la sépulture est précédée de la lecture de la première sourate du Coran ».

La règle qui impose que le défunt soit enterré dans le plus bref délai possible est assez récente, et n’est pas appliquée dans tous les pays musulmans. Il s’agit d’une règle introduite par les Wahhabites en Arabie Saoudite pour éviter qu’un contact prolongé avec le défunt ne conduise à sa ‘sanctification’ de la part des parents et des amis.

Les Wahhabites en effet, ont une conception extrêmement rigide du monothéisme, qui exclut le culte des saints qui, selon eux, porte atteinte au culte qu’il faut rendre au Dieu unique. Cette règle toutefois ne peut être appliquée dans tous les pays. Que l’on pense aux musulmans qui vivent en Europe, où il y a des procédures légales pour l’inhumation du corps qui demandent du temps ; aussi n’est-il pas possible en général de procéder à la sépulture dans les 24 heures », déclare le Père Lacunza.

« La cérémonie d’inhumation elle aussi change d’un pays à l’autre. Dans certaines parties du monde, par exemple, les parents et les amis du défunt remplissent la fosse à mains nues. C’est un rite qu’il serait bien difficile de pratiquer en Europe », conclut le Père Lacunza.

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ZENIT Staff

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