Les religions du monde « au service de la justice et de la paix », par Mgr Follo

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Congrès à l’UNESCO

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ROME, Lundi 30 avril 2007 (ZENIT.org) – Les religions du monde « peuvent apporter une contribution majeure (…) au service de la justice et de la paix », a déclaré Mgr Francesco Follo, lors de la 176ème session du Conseil exécutif de l’UNESCO, sur le « Point 19 », « la place du fait religieux interconfessionnel et interreligieux visant à la promotion du respect et du dialogue des cultures », le 25 avril, à Paris.

Les religions du monde « peuvent apporter une contribution majeure en préconisant des échanges interculturels qui, sans occulter ces divergences, soient au service de la justice et de la paix », affirmait le représentant du Saint-Siège.

« Dans un monde exposé à des conflits qui risquent toujours d’entraîner des actes de violence, les échanges entre les cultures offrent plus que jamais des possibilités de rencontre, de dialogue et de paix », disait Mgr Follo en citant les paroles de Benoît XVI à Cologne : « Le dialogue interculturel et interreligieux est une nécessité vitale » (Rencontre avec les représentants de diverses communautés musulmanes, 20 août 2005).

« Les échanges entre culture favorisent au moins la connaissance réciproque et le respect mutuel, précisait Mgr Follo. De plus, même si les cultures sont marquées par des interprétations différentes du réel, elles se rejoignent en profondeur dans l’expérience fondamentale de la condition humaine : des hommes et des femmes de toute culture sont confrontés aux mêmes questions de la naissance et de la mort, du travail, de la maladie, de l’injustice sociale, de l’environnement, de la sauvegarde de notre planète ».

« Certes, précisait-il, la question du rapport entre cultures et religions ne se pose pas de la même manière dans tous les cas : l’hindouisme est avant tout la religion de l’Inde ; l’Islam est d’abord lié à la culture arabe (même s’il est présent sur divers continents) ; le bouddhisme, qui a pénétré une grande diversité de cultures asiatiques, tente aussi de s’adapter progressivement à des pays occidentaux ; le christianisme, de son coté, ne s’identifie pas à une culture particulière (quand bien même il a eu partie liée avec l’Occident durant une bonne partie de son histoire) ».

« En ce sens, faisait observer Mgr Follo, l’originalité du christianisme vient du fait qu’elle est la religion d’un Dieu incarné et que le Christ, venu dans notre monde, est l’homme parfaitement accompli, qui est modèle pour chacun, qui donne la véritable espérance pour le présent et pour l’avenir, et auquel toute personne peut s’identifier ».

« On doit aussi reconnaître, ajoutait Mgr Follo, (…) que les religions ont malheureusement été, dans nombre de cas, des facteurs de violence dans l’histoire de l’humanité, et que cette situation risque toujours de se produire sous de nouvelles formes. Mais il importe aussi de souligner combien les religions ont contribué et peuvent encore contribuer à la cohésion sociale, à la réconciliation et à la paix. Au IIIe siècle avant J.-C., l’empereur bouddhiste Asoka avait prôné un idéal de tolérance religieuse. Au XVIe siècle, le prince musulman Akbar fit construire une maison où devaient se réunir des croyants des diverses religions pour y faire connaître les apports de leurs traditions respectives. Et l’on sait combien le christianisme a souligné, au Concile Vatican II et dans les décennies suivantes, l’exigence du dialogue avec les différentes traditions de l’humanité ».

Il concluait : « Les brassages de populations favorisent les cultures plus que jamais à l’âge de la mondialisation. Il en va, surtout, de l’avenir de l’humanité : quelles que soient leurs différences, tous les hommes forment une seule famille, et cette famille a vocation de vivre dans l’unité et la paix », citant Benoît XVI : « Notre monde doit prendre toujours plus conscience du fait que tous les hommes sont profondément solidaires, et les inviter à mettre en relief leurs différences historiques et culturelles, non pas pour s’affronter, mais pour se respecter réciproquement » (Rencontre avec le Corps Diplomatique à la Nonciature Apostolique d’Ankara, 28 novembre 2006).

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ZENIT Staff

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