"Les racines chrétiennes de l'Europe. Jean-Paul II, Père de l'Europe"

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Congrès à Strasbourg

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CITE DU VATICAN, Jeudi 3 juillet 2003 (ZENIT.org) – « Les racines chrétiennes de l’Europe. Jean-Paul II, Père de l’Europe » a été organisé à Strasbourg, le 2 juillet, à l’occasion du 25ème anniversaire du Pontificat de Jean Paul II.

Des rapports profonds existent entre le ministère universel de paix et d’humanisme du pape Jean Paul II et la vocation humaniste de dialogue et de progrès de sa seconde patrie, l’Italie. C’est pourquoi le Ministère italien des Affaires Etrangères, par l’intermédiaire des Instituts Culturels Italiens, souhaitait rendre cet hommage au pape Jean Paul II à l’occasion du 25ème anniversaire de son Pontificat.

Des rencontres ont été prévues au cours de l’année 2003, à Cracovie et à New York, en mai,
à Buenos Aires, en juin, et à Strasbourg, le 2 juillet 2003. En tout, ces rencontres sont organisées dans 25 villes sous le titre: « Ma seconde patrie. Les instituts culturels italiens à Jean-Paul II, primat d’Italie, pour le jubilé d’argent du pontificat ».

Cette table-ronde a réuni le cardinal Dionigi TETTAMANZI, Archevêque de Milan, M. Giuliano AMATO, Vice-président de la Commission Européenne, M. Mario BACCINI, Sous-secrétaire d’Etat, Ministère des Affaires Etrangères, et M. Lucio CARACCIOLO, directeur de la revue « Limes ».

La rencontre a été précédée par la projection d’une vidéo « Dona nobis pacem » réunissant les images les plus suggestives du pontificat de Jean Paul II: une réalisation de la chaîne privée catholique italienne « Telepace »: 12 minutes 30 de document.

La rencontre a lieu au lendemain de la publication à Rome de l’exhortation apostolique “Ecclesia in Europa” et coïncide avec le début du semestre de présidence italienne de l’Union européenne.

« Dans le grand amphi de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA), analyse pour sa part Radio Vatican, à deux pas du fleuve de la splendide cité alsacienne, cœur des institutions européennes, des hommes d’Eglise et du gouvernement italien, ont voulu célébrer les 25 ans de l’homme venu de loin, qui a su se dépenser comme aucun autre pour que l’Europe des murs devienne dans le temps l’Europe actuelle au nouveau cours : l’Europe de l’expansion vers l’Est, vers les pays qui, comme le pape lui-même l’a rappelé dans « Ecclesia in Europa », ont le droit d’y entrer parce qu’ils sont les cohéritiers d’une même identité culturelle ».

« Jean-Paul II, père de l’Europe, un vieux continent devenu neuf »:le cardinal Tettamanzi laissait aux participants cette formule frappante dans son intervention rappelant les quelque 700 documents consacrés par Jean-Paul II à la construction européenne et à la défense de ses racines chrétiennes. L’Europe a été baptisée par le christianisme, affirmait déjà le pape en 1982: il a toujours défendu les valeurs de l’unité, de l’homme, et de ses libertés individuelles, poursuivait en substance le successeur de saint Ambroise. Valeurs qui, à partir de ce continent, se sont finalement affirmées comme les principes des démocraties modernes, produit d’une culture et d’une mentalité forgée par des millénaires d’enseignement évangélique.

Ce dernier document, qui est en quelque sorte un « compendium » du magistère de Jean-Paul II sur l’Europe, comme le disait encore l’archevêque de Milan, a été aussi une référence pour les responsables politiques présents au congrès.

Le vice-président du sénat, M. Lamberto Dini, a souligné les points sur lesquels le magistère de Jean-Paul II a été « précurseur » et ont trouvé un écho dans plusieurs points du projet de constitution.

Toujours selon Radio Vatican, le vice-président du conseil des ministres, M. Gianfranco Fini, a donné l’assurance formelle que le gouvernement italien s’engagerait durant le semestre européen, à demander une mention spéciale du christianisme à l’intérieur du texte final du préambule. C’est une reconnaissance « due » et qui n’enlèverait rien à qui ne se reconnaît pas dans telle ou telle religion, parce que la laïcité de l’Etat a des racines chrétiennes.

Cette demande a été faite par les gouvernements italien, polonais, espagnol, et beaucoup de participants de la convention: il s’agirait de mentionner les racines judéo-chrétiennes de l’Europe.

« Le gouvernement italien, disait M. Fini, en cohérence avec son travail à la convention, dans la conférence intergouvernementale, re-proposera cette question. Nous savons qu’il s’agit d’un sujet sur lequel, surtout là où il s’agit d’arriver à l’unanimité, il sera difficile de réussir à obtenir un succès complet, mais lorsque l’on croit à certaines choses, il est juste d’aller jusqu’au bout ».

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ZENIT Staff

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