"Les pèlerinages et l’Assomption" (1) : La "prise de conscience"

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CITE DU VATICAN, Lundi 12 juillet 2004 (ZENIT.org) – A l’occasion du pèlerinage « National » du 15 août à Lourdes, promu par la famille spirituelle assomptionniste, nous publions une série de rétrospectives : retour aux sources (cf. www.notredamedesalut.org).

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« Une prise de conscience accentuée dès les années ».

La jeune Congrégation des Augustins de l’Assomption, fondée à Nîmes par le P. d’Alzon en 1845, alors vicaire général du diocèse (Gard), n’est pas née avec pour objectif direct ou premier l’animation de pèlerinages.

D’abord engagée dans le champ de l’éducation par des collèges et des publications, elle découvre, autour des années 1870, dans l’atmosphère pénitente et réparatrice qui suivent le triple choc pour les Catholiques Français de la défaite de Sedan (chute de l’Empire, siège de Paris durant l’hiver 1870-1871), de la guerre civile de la Commune en 1871 et de la prise de Rome par l’armée piémontaise en septembre 1870, la nécessité d’une régénération ou d’une restauration de l’esprit chrétien dans toutes les institutions publiques, sociales et civiles du pays.

C’est l’époque ou surgissent dans la France catholique du temps nombre de cercles, de comités ou d’unions d’œuvres ouvrières qui se veulent autant de réponses au désarroi moral du pays, travaillé par les transformations des structures économiques et sociales.

La fin de la guerre de 1870, ressentie comme une humiliation nationale après le traité de Francfort en 1871, lequel ampute le territoire des provinces de l’Alsace et d’une partie de la Lorraine, provoque un sursaut patriotique et religieux, amplifié par l’apparition de Pontmain et le vœu d’ériger à Montmartre une basilique au Sacré-Cœur.

Quelques religieux assomptionnistes, aumôniers volontaires à l’armée de l’Est, puis aumôniers auprès des soldats prisonniers à Mayence, ont pris la mesure de l’écart qui sépare les discours de l’Église militante ou pratiquante des fidèles avec les réalités vécues par les masses populaires, notamment ouvrières, contactées en ces circonstances tragiques.

Déjà en 1868, le VIe chapitre général de l’Assomption, tenu à Nîmes, a posé les bases d’une action apostolique plus vigoureuse, plus sociales de l’Assomption, face à l’incrédulité moderne, attestée par des courants philosophiques et sociaux anti-chrétiens, toujours dans la ligne de l’enseignement du Pape Pie IX et du concile à venir.

Déjà, en 1865, un religieux attentif aux nouvelles formes de pauvreté sociale, l’un des premiers disciples du P. d’Alzon, le P. Étienne Pernet, devant la détresse des milieux ouvriers urbains en situation de chômage, de maladie ou d’impécuniosité, a lancé une nouvelle famille de religieuses apostoliques, aide-soignantes gratuites à domicile, les Petites Sœurs de l’Assomption.

Cette réflexion et cette inflexion plus sociale de l’Assomption débouchent véritablement lors de son VIIe chapitre général, à Nîmes, qui entend prendre en compte les aspirations et les attentes nouvelles qui se sont fait jour.

(à suivre)

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ZENIT Staff

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