Les pays pauvres, principales victimes des changements climatiques

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Johannes Müller appelle à améliorer leur capacité de réaction

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ROME, Lundi 5 mai 2008 (ZENIT.org) – Agir immédiatement pour empêcher que le réchauffement climatique ne devienne ingouvernable, et agir au moyen d’une politique qui se révèlerait éthiquement solide et capable d’améliorer la capacité de réaction des pays les plus pauvres : tel est en substance ce que propose Johannes Müller dans son essai « Changements climatiques et pauvreté » à paraître dans le prochain numéro de la revue des jésuites La Civiltà Cattolica .

L’analyse de Johannes Müller se fonde sur les données publiées dans le quatrième rapport d’estimation de l’Ipcc (Intergovernmental Panel on Climate Change), selon lequel le climat mondial a subi, durant ces cent dernières années, un réchauffement climatique de 0,74°C, dû aux activités humaines.

Selon l’Ipcc, 60% des émissions totales de gaz à effet de serre sont imputables à l’utilisation des combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel) et donc à la consommation d’énergie.

Les principales victimes des effets du changement climatique (inondations, éboulements, vagues de chaleur, hausse des prix sur les denrées alimentaires, le pétrole et l’essence) sont les pays pauvres qui manquent de biens matériels et disposent donc d’une capacité de réaction inférieure à celle des pays industrialisées et riches.

La plus grande difficulté à trouver un consensus concernant une politique mondiale commune capable de prévenir les effets de ces changements climatiques, selon Johannes Müller, vient de ce que « les problèmes sont perçus dans chaque pays de façon très différente, en fonction des intérêts et des perspectives de chacun ».

D’où la nécessité de mettre ensemble « des mécanismes efficaces de collaboration internationale » et « des solutions spécifiques sur le plan local ».

Cette situation pose « une question éthique de base », estime-il. Les effets du réchauffement mondial imposent la déclinaison d’ « un vaste concept de justice » dans ses trois dimensions temporelles.

Au moment présent, poursuit-il, il est nécessaire que la protection du climat et la lutte contre la pauvreté, deux aspects aujourd’hui considérés comme antithétiques par beaucoup, soient affrontées ensemble. Une sage politique énergétique peut être un atout pour faciliter la distribution des richesses et fournir un modèle de globalisation équitable et durable.

Quoi qu’il en soit, conclut-il, « une lutte contre la pauvreté qui se projette dans l’avenir, et dont le but consiste en même temps à rendre plus gouvernables les conséquences du changement climatique, doit en premier lieu renforcer la capacité d’action des pauvres, autrement dit des pays et des régions les plus pauvres ».

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ZENIT Staff

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