Les œuvres de charité devraient être des expressions de l’amour de Dieu

Print Friendly, PDF & Email

Le cardinal Cordes à l’assemblée générale de l’épiscopat indien

Share this Entry
Print Friendly, PDF & Email

ROME, Vendredi 22 février 2008 (ZENIT.org).- « Pour les chrétiens », l’activité de service « devrait avoir une signification plus profonde , être non seulement un signe de compassion humaine mais également une expression de la bonté de Dieu », a déclaré le président du Conseil pontifical « Cor unum », le cardinal Paul Josef Cordes, en rencontrant les quelques 160 évêques catholiques de l’Inde, réunis pour leur 28ème assemblée générale à Jamshedpur, selon une note du bureau de presse de la conférence épiscopale indienne.

Louant les services d’assistance catholiques opérés dans ce pays, le cardinal Cordes a rappelé que l’Eglise en Inde, « qui s’inspire du zèle missionnaire de tous ceux qui ont porté Jésus sur cette terre (l’apôtre saint Thomas, saint François Xavier et tant d’autres) », gère des écoles, des hôpitaux, des léproseries, des orphelinats, des centres pour malades du SIDA et des centres de formation vocationnelle et familiale, « mis librement à la disposition des chrétiens et des non chrétiens ».

Et « comment ne pas mentionner la grande apôtre de la charité, la bienheureuse Mère Teresa, vénérée comme une sainte par les catholiques et les non-catholiques en Inde », a poursuivi le cardinal Cordes.

« Son idéal ne relevait pas de la seule philanthropie, et sa charité ne cachait aucune motivation politique vers une quelconque réforme sociale », a-t-il souligné. Mère Teresa voyait plutôt chez les pauvres et les mourants, « la personne du Christ qu’elle essayait alors de réconforter».

Se réjouissant du « boom économique » de l’Inde, le cardinal Cordes a fait remarquer que depuis sa dernière visite « beaucoup de choses ont changé: campus économiques, parcs technologiques et centres commerciaux ont vu le jour à grande vitesse, leur nombre augmentant de façon considérable ».

« L’Inde est en train de s’affirmer dans le monde comme une puissance économique, une terre d’opportunités et de succès », a-t-il ajouté.

Mais ce grand « Moment pour l’Inde » a ses conséquences que le cardinal Cordes a évoqué en parlant du « matérialisme croissant » et du fait que les Indiens « accordent beaucoup d’importance à la possibilité de devenir riche ».

« L’envie d’avoir, de posséder, d’être publiés dans les journaux, de se mettre en avant et d’être reconnus », semble être la tendance du moment, a-t-il-relevé.

Par contre, a-t-il poursuivi, « on assiste ces dernières années, en Inde, à une explosion du volontariat tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. La philanthropie corporative est en croissance ».

« Tous les chrétiens, et plus particulièrement les évêques, les prêtres et les religieux, sont appelés à vivre une vie simple mais pleine », a-t-il ajouté en citant Jean-Paul II et en exhortant dirigeants et fidèles chrétiens à conduire une existence sans trop de superstructures.

Concernant les récentes attaques subies par les chrétiens en Inde, le cardinal Cordes a souhaité que « l’amour pur et généreux du prochain suscite, non pas de la méfiance, mais l’envie de réaliser pleinement le commandement de Jésus, de sorte que nos bonnes œuvres puissent rendre gloire au Père qui est aux cieux ».

« Pour les chrétiens, l’activité de service devrait avoir une signification plus profonde , être non seulement un signe de compassion humaine mais également expression de la bonté de Dieu », a-t-il souligné.

Comme le souligne le Pape Benoît XVI dans son encyclique Deus caritas est, l’exigence principale de l’action est d’ « être des personnes imprégnées de l’amour du Christ, des personnes dont le Christ a conquis le cœur par son amour, réveillant en eux l’amour du prochain », a insisté le cardinal.

« Malgré le boom, a-t-il poursuivi en mettant l’accent sur le fossé qui sépare les riches des pauvres, l’Inde est encore une réalité de deux nations. La plupart des citoyens continuent de vivre une situation de très grande pauvreté et la différence entre ceux qui ont et ceux qui n’ont pas risque encore d’augmenter ».

Le Conseil pontifical « Cor unum » est chargé d’orienter et de coordonner les œuvres catholiques de charité dans le monde entier.

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel