Les excuses du gouvernement britannique pour le « dimanche sanglant » de 1972

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Les évêques irlandais accueillent favorablement les conclusions du rapport

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ROME, Mardi 22 juin 2010 (ZENIT.org) – Les évêques d’Irlande ont accueilli favorablement le rapport sur le Bloody Sunday (dimanche sanglant) de 1972, qui reconnaît que les soldats britanniques ont tiré sur la foule durant une manifestation pacifique.

« Nous accueillons favorablement les conclusions du Report of the Bloody Sunday Inquiry et partageons la joie et le soulagement des familles des victimes et des blessés », souligne la Conférence épiscopale irlandaise dans un communiqué publié mercredi 16 juin.

Avec la publication du rapport, mardi, et une intervention devant le parlement du premier ministre britannique, David Cameron, le gouvernement de Grande-Bretagne a reconnu sa faute dans cet épisode du conflit de l’Ulster survenu le 30 janvier 1972, qui a fait 14 morts.

Les évêques d’Irlande ont fait part de leur reconnaissance à Mgr Edward Daly et aux « nombreux prêtres dont la participation au Bloody Sunday et à ses conséquences a été dûment reconnue ».

<p>Divers prêtres témoignèrent alors que les morts n’étaient pas armés, comme l’affirmèrent aussi certains militaires, ainsi que les victimes.

Dans son communiqué, la Conférence épiscopale irlandaise reconnaît aussi « la douleur et la souffrance de tant de personnes qui ont perdu des êtres chers durant ces affrontements ».

« Ils seront toujours dans nos pensées et dans nos prières », assurent-ils.

L’épiscopat a ensuite fait allusion à « tous les hommes politiques qui ont contribué à des fonctions de leadership et à la construction d’une paix solide », tout en reconnaissant « la leadership pastorale de représentants d’autres Églises chrétiennes ».

Le texte s’achève par un appel « à tous ceux qui ont encore recours à la violence, afin qu’ils reconnaissent le caractère futile d’une telle approche ». Il leur est demandé « de revenir à une voie politique constructive pour atteindre leurs objectifs ».

Jusqu’à maintenant, le gouvernement britannique n’avait pas reconnu officiellement sa propre responsabilité dans ce fameux « dimanche sanglant » en Ulster.

Néanmoins, le premier ministre Tony Blair avait déjà préparé le chemin en promouvant, en 1998, la création d’une commission d’enquête indépendante. Une décision qui a favorisé les Accords de paix en Irlande du nord cette année-là.

Ces dernières années, les travaux de la commission avaient aidé à l’amélioration des relations entre les communautés catholique et protestante.

Aujourd’hui, après la reconnaissance de sa faute par le gouvernement britannique, le ministre principal nord irlandais, l’« unioniste » Peter Robinson, a souligné que ce chapitre du conflit de l’Irlande du nord doit prendre fin ici.

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ZENIT Staff

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