Les évêques américains se félicitent du changement de politique vis-à-vis de Cuba

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Ils appellent Barack Obama à affronter les racines du problème de l’immigration

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ROME, Jeudi 23 avril 2009 (ZENIT.org) – Les évêques américains se disent favorables à certaines actions entreprises par le président Barack Obama et se félicitent du changement de politique nationale adoptée vis-à-vis de Cuba, exhortant le chef de l’Etat à discuter des problèmes à l’origine de la situation migratoire avec le président du Mexique.

Dans une lettre, signée par l’évêque d’Albany (New York), Mgr Howard Hubbard, président du comité épiscopal sur la Justice et la paix internationale, les évêques rappellent que cela fait plusieurs années que leur conseil « réclame un assouplissement des sanctions contre Cuba ».

« Ces politiques ont échoué dans leur dessein de promouvoir plus de liberté, de démocratie et de respect pour les droits de l’homme à Cuba », écrit Mgr Hubbard dans une lettre datée du 15 avril. « En même temps, les politiques contre-productives de notre nation ont nui, de façon inutile, à tant de monde dans l’hémisphère. Pour améliorer la vie des Cubains et encourager les droits de l’homme à Cuba il faudrait qu’il y ait plus de contacts, et non moins, entre le peuple cubain et le peuple américain ».

Barack Obama a garanti aux Cubains américains le droit de se rendre librement à Cuba et d’envoyer de l’argent aux membres de leur famille restés dans l’île. Il a également assoupli les mesures de restriction concernant les compagnies de télécommunication américaines, tout cela pour favoriser le changement à Cuba.

Migrations

Avant la visite, jeudi dernier, du président américain au président Felipe Calderon, Mgr John Wester de Salt Lake City (Utah), président du Comité épiscopal sur les migrations avait fait savoir que les évêques étaient inquiets de la situation migratoire entre le Mexique et les Etats-Unis.

Mgr Wester, le jour de la visite, avait accusé les deux nations de profiter de la situation actuelle alors que les immigrés continuent d’être exploités.

Les Etats-Unis, avait-il précisé, « tirent les bénéfices de leur travail et de leurs impôts (des immigrés) sans prendre la peine de se soucier de défendre leurs droits, au tribunal ou sur les lieux de travail. Quand cela convient, les immigrés deviennent des boucs émissaires politiques et sont attaqués, tant au niveau rhétorique qu’au plan physique, à coups d’incursions sur leurs lieux de travail ».

Le Mexique aussi y trouve son compte, a déclaré Mgr Wester, rappelant les 20 milliards de dollars annuels envoyés au Mexique, sans besoin de résoudre la situation des Mexicains qui, au plan économique, se trouvent au bas de l’échelle.

D’où « cette tendance diffuse des immigrés à partir vers le nord », une situation, estime-t-il qui expose les citoyens mexicains aux pillages des trafiquants d’êtres humains, aux fonctionnaires corrompus et à une mort possible dans le désert », a-t-il déploré.

« Les perdants dans cette affaire de mondialisation ce sont les migrants eux-mêmes qui n’ont pas de pouvoir politique et ne peuvent se défendre contre ces abus, pris dans un système qui exploite leur condition et leur ôte toute éthique du travail ».

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ZENIT Staff

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